Élus et fonctionnaires désormais responsables de leurs actes ?


Par politique-Matin

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L’heure est à la responsabilisation dans les arcanes du service public français. Avec l’entrée en vigueur d’un régime unifié de responsabilité financière des gestionnaires publics, élus et fonctionnaires font face à une nouvelle ère où chaque erreur de gestion peut désormais être sanctionnée. Un changement radical qui promet de remodeler en profondeur la gouvernance des finances publiques.

 

Réforme de la Cour des Comptes : création d’une plateforme de signalement

Depuis le 1er janvier 2023, fonctionnaires et élus sont soumis à une vigilance accrue quant à leur gestion des fonds publics. La Cour des comptes, armée de nouveaux pouvoirs de sanction, s’attelle à traquer toute irrégularité financière avec une fermeté inédite grâce à la création d’une plateforme de signalement à laquelle tous les citoyens peuvent participer. Depuis janvier 2023, plus de 1 400 signalements d’irrégularités et de dysfonctionnements ont été effectués sur la plateforme. « L’institution a voulu se réformer elle-même, afin d’éviter qu’on la réforme malgré elle », s’est ainsi félicitée auprès de nos confrères du Figaro une source interne de la Cour des Comptes. « La question de savoir si la Cour doit être une instance simplement consultative, un organisme de contrôle et d’évaluation ou encore si elle doit aussi juger les responsables publics fautifs a été tranchée. Elle doit être les trois », dixit cette même source. Les premiers arrêts rendus par la Cour, en vertu de ce nouveau régime, témoignent d’une application stricte des règles. Jusqu’à présent, la Cour des Comptes a rendu son verdict sur quatre affaires et une quarantaine d’autres sont en instruction.

Les infractions couvertes par ce nouveau régime sont diverses et signalent une intention claire de couvrir un large éventail de manquements. Cela inclut l’engagement de dépenses sans autorité compétente, l’octroi d’avantages non justifiés et les fautes graves causant un préjudice significatif. La prescription des actions est définie à cinq ans, prolongeable sous certaines conditions, ce qui permet une certaine flexibilité dans la poursuite des fautes. C’est grâce à la plateforme de signalement que l’affaire de la mise en vente aux enchères du mobilier du Château de Grignon, vendu pour une bouchée de pain malgré leur valeur, a pu être saisie par la Cour des Comptes.

 

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