Dans l’affaire BlackRock, la Commission européenne accusée d’avoir mal évalué le risque de conflit d’intérêt

La médiatrice de l’UE estime que la Commission n’aurait pas dû confier une mission sur la surveillance bancaire européenne à l’entreprise américaine, qui détient des actions de très grandes banques.

La Commission européenne et son vice-président exécutif Valdis Dombrovskis se font taper sur les doigts : la médiatrice de l’Union, Emily O’Reilly estime, dans un avis qui devait être rendu public mercredi 25 novembre, qu’ils n’ont pas correctement évalué un risque de conflit d’intérêts en confiant à la société américaine BlackRock une mission concernant la surveillance bancaire européenne. Le contrat litigieux concerne une mission d’évaluation en vue de l’incorporation des facteurs sociaux et environnementaux dans la législation, conformément aux objectifs du Green Deal, qui vise notamment à encadrer les investissements durables.

En avril, des dizaines d’eurodéputés réclamaient une enquête, plus qu’étonnés qu’une entreprise américaine, premier gestionnaire d’actifs au monde – détenant des actions dans l’armement, le secteur pétrolier et aussi de très grandes banques – se voie confier une telle mission. Les parlementaires relevaient aussi le prix étonnamment bas de l’offre de service de BlackRock (280 000 euros pour un montant estimé initialement à près du double) et se demandaient s’il ne s’agissait pas, pour ce géant de la finance mondiale, de s’assurer qu’il pourrait ainsi peser sur le processus décisionnel. Et de contribuer à la fixation de critères pour ses futurs investissements.

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