Contre le droit de grève : les robots !

« En raison d’un mouvement social, le trafic est très fortement perturbé. » Cette annonce  résonne inlassablement dans les halls du métro parisien depuis le 5 décembre.

Aujourd’hui, à quelques jours des fêtes de fin d’année, c’est une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites qui touche les transports publics. « Il est irresponsable d’annoncer qu’on veut gâcher les vacances de Noël des Français », a jugé la ministre des Transports Elisabeth Borne.

Treizième jour de grève et treizième jour de trafic fortement perturbé. Agacés par les transports bloqués et la saturation des lignes, certains parisiens ont lancé des appels à « une généralisation du métro automatique ». Benjamin Griveaux (LREM), candidat à la mairie de Paris en pleine campagne, a saisi l’occasion pour annoncer sur twitter : « Je souhaite que demain le maire de Paris travaille main dans la main avec la Région et sa présidente Valérie Pécresse pour accélérer l’automatisation des lignes de métro et assurer le service même en cas de grève ».

Et l’Humain dans tout ça ?

Moins d’humains, plus d’automatisation, pas de quoi rassurer le personnel de la RATP qui, supplanté par des robots, craint de se retrouver au chômage technique. Dénonçant cette « folie de déshumaniser le métro », La CGT-RATP déclare :

« Lors des mouvements de grève, ce sont la plupart du temps les agents de conduite qui se mobilisent. Aux yeux de la direction, l’automatisation peut être un moyen de limiter les répercussions d’un mouvement social. »

L’erreur est humaine, mais pas toujours…

Certains incidents survenus à bord de la ligne 1, ligne d’ores et déjà automatisée, ont causé d’énormes frayeurs à de nombreux usagers, comme ce fût le cas en septembre lorsque le métro passa à toute vitesse devant trois stations, sans s’arrêter.

En un an, deux incidents survenus sur la ligne 1 du métro ont semé la panique chez les usagers.

Une chose est sûre, en plus de détruire des emplois, l’automatisation affaiblit le pouvoir de nuisance du peuple, des travailleurs. Exclus petit à petit de la machine de production, que restera-t-il à la « France d’en bas » pour se faire entendre ?

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