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Jean Bricmont, physicien et auteur du livre « La République des censeurs », devait donner un séminaire ce mercredi 29 mai à l’université de Nice sur le thème « Comprendre la physique quantique » avant que celui-ci soit annulé le jour-même sous la pression de certains groupes dits « de gauche » et « antiracistes ».
En effet, deux jours avant le séminaire, un certain David Nakache, président de l’association « Tous citoyens ! », sommait via Twitter l’université de Nice de « s’expliquer » sur cet invité selon lui « complotiste » et « défenseur de Dieudonné et de plusieurs négationnistes ».
Après Diego Fusaro en mars, l’université de Nice invite Jean Bricmont, complotiste, défenseur de Dieudonné et de plusieurs négationnistes au nom de la liberté d’expression. Un minimum d’éthique s’impose ! Je demande des explications à l’université de Nice.https://t.co/CGISheTetr
— David Nakache (@DavidNakache) 27 mai 2019
Puis un communiqué de presse était publié via leur site avec ce titre : « Quand l’Université de Nice fait le lit du populisme et du négationnisme ». Rappelons que le sujet de la conférence n’avait rien à voir avec le négationnisme ou le populisme, comme ils l’admettent d’ailleurs eux-mêmes :
« Et, quand bien même son intervention porte sur un thème scientifique et non sur ses thèses politiques (lire ici), faire venir Jean Bricmont résonne comme un sombre signal donné à notre jeunesse. »
Puis, comme répondant à l’appel de David Nakache, un jour avant la conférence, le syndicat étudiant « Solidaires étudiant-e-s Nice » menaça via son compte Facebook de « mettre le zbeul à cette conférence » avant de conseiller à l’université de l’annuler. Voici quelques uns de leurs arguments tout en nuances pour justifier ce chantage à la violence :
« Soi-disant défenseur de la liberté d’expression, c’est en fait un personnage qui fait partie d’un microcosme politique des plus dérangeants, celui de l’extrême droite antisémite et complotiste. Pour lui la France et le monde seraient sous domination d’une caste judéo-franc-maçonne sataniste.
(…) Les personnages qui utilisent leurs doctorats pour légitimer une idéologie telle que le national socialisme à la Soral doivent être combattus avec force.
(…) La seule question posée par l’invitation faite à Jean Bricmont est celle de la banalisation des défenseurs des néo-nazis négationnistes au sein de ce qui est censé être un lieu de savoir et de culture. » (cette phrase est un copié-collé d’une autre tribune appelant à l’annulation en 2015 d’un débat sur la liberté d’expression animé par Jean Bricmont à l’université de Grenoble).
Face à ces arguments et à la menace du « zbeul » de la part du syndicat étudiant, l’Université de Nice a donc plié. Elle invoquerait – dans un communiqué relaté par « Tous citoyens ! » mais auquel nous n’avons pas eu accès – « les tensions que l’annonce [du séminaire] a pu susciter dans la société civile et dans le monde universitaire (et ce jusque dans [ses] laboratoires respectifs). Les conditions d’un débat scientifique serein ne sont pas réunies. »
Censurer un scientifique pour des raisons politiques, n’est-ce pas justement cela la marque des « heures les plus sombres » ?
La rédaction[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]