La Commission européenne exige le démantèlement d’EDF au nom du respect des règles de la concurrence


#Frexit

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D’après une note de l’Agence des participations de l’État dévoilée par Reporterre, la direction générale de la concurrence de la Commission européenne demande le démantèlement d’EDF.

La situation financière fragile d’EDF nécessite une aide importante et urgente de la part de l’État français. En contrepartie et au nom du respect des règles de la concurrence, la Commission Européenne exige le démembrement du groupe public. Autrement dit sa privatisation pure et simple.

Bruxelles veut « une holding sans rôle opérationnel ni contrôle sur ses filiales »

Pour secourir EDF, dont la dette s’élevait à 61 milliards fin 2019, l’État français envisageait de revoir les conditions de vente à ses concurrents. Mais Bruxelles considère cette action comme inacceptable de la part de l’État, actionnaire principal du groupe. En effet, La Commission européenne tient à ce que EDF ne bénéficie pas de trop d’avantages face à ses concurrents européens. Dans le document révélé par Reporterre, la Direction générale de la concurrence donne le ton : «la position de la Commission européenne consiste à privilégier une holding sans rôle opérationnel ni contrôle sur ses filiales et une indépendance entre celles-ci […] Cette position entraînerait l’impossibilité de maintenir un groupe intégré ». Les grandes lignes du plan de sauvetage d’EDF défini l’an dernier, pourront donc être adaptées à la volonté de Bruxelles.

Le plan «Hercule»: privatiser les profits et socialiser les pertes

L’idée principale du plan de sauvetage « Hercule » consisterait à scinder le groupe, de manière à écarter le nucléaire et ses risques financiers. Une société « Bleue », détenue par l’État, comprendrait le secteur le plus déficitaire : le nucléaire. Elle serait actionnaire à 100% de la société « Azur » qui récupèrerait les barrages hydroélectriques. Par conséquent, ces deux sources d’énergies se verront renationalisées. L’État français devra ainsi débourser 8 milliards d’euros pour racheter les actions EDF aux investisseurs privés. Une autre société, « Verte », couvrirait les énergies renouvelables restantes, les réseaux (Enedis), les services énergétiques et le commerce. Cette société bien plus rentable serait introduite en Bourse et privatisée…

Un avenir flou pour EDF

Le gouvernement « français » (on a peine à associer ces deux mots) doit maintenant défendre le groupe public auprès de la Commissaire européenne à la concurrence : Margrethe Vestager. Va t-il le faire réellement ? Il y a peu de chance tant l’idéologie ultra-libérale imprègne Macron et l’oligarchie française au sens large. Mais il est évident que la question de l’énergie recouvre des enjeux colossaux pour le peuple français : en aucun cas la production d’énergie ne devrait tomber dans les mains de sociétés privées. La seule issue viable pour sauver EDF de la logique de rentabilité voulue par l’Union Européenne, serait bien de retrouver notre souveraineté. Et cela passe inévitablement par le Frexit, et vite.

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Tartas
3 années il y a

Nous exigeons le démantèlement de la commission européenne au nom de la souveraineté des états et de leur citoyen. Nous demandons l’arrestation des fossoyeurs de l’Europe social et redonner le pouvoir aux parlementaires.

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