Face à la capitulation du gouvernement, Bridgestone ferme son usine de Béthune : 863 salariés sur le carreau

L’usine de pneus de Bridgestone à Béthune va bien fermer ses portes et laissera 863 salariés au chômage. L’entreprise avait pourtant touché pas moins de 3.5 millions d’euros d’aides de l’État.

La ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, l’a confirmé aujourd’hui, l’usine va bel et bien fermer. Ces derniers mois, Emmanuel Macron avait pourtant promis de défendre une nouvelle souveraineté industrielle pour la France. La région, détenue par LR, et le gouvernement faisaient d’ailleurs mine de mettre la pression sur le géant Japonais.

Aveu d’impuissance

Mais, face à la réalité, le gouvernement a du reconnaître toute son impuissance, et surtout toute son incapacité à mener une politique stratégique industrielle d’envergure. Il faut également mentionner que la fermeture du site était dans les tiroirs depuis des années. Les gouvernements successifs ont pourtant injecté de l’argent dans l’entreprise, mais sans succès.

Gavée d’aides d’État

Là où le bât blesse, c’est que sans vision stratégique, injecter bêtement de l’argent ne risque pas d’avoir les effets escomptés. En effet, depuis des années, les aides aux entreprises accordées par l’État sont restées non contraignantes. Le CICE en demeure le parfait exemple. Bridgestone a d’ailleurs bénéficié de 1.8 millions d’euros par ce biais. Mais ce n’est pas tout. La communauté d’agglomération lui avait également versé 1.2 millions d’Euros et enfin l’UE avait ajouté 500.000€. Au total, ce n’est pas donc pas moins de 3.5 millions d’euros de la poche du contribuable français qui ont permis de financer une entreprise qui aujourd’hui licencie à tour de bras…

Parmi les observateurs politiques, cette annonce a en tout cas eu l’effet d’une bombe. Florilège.

Le Média pour Tous

Vous êtes les garants
de notre indépendance

Laisser un commentaire

Vous connecter avec
vos identifiants

Si vous n'avez pas de compte : Créer un compte