Bern, Arthus-Bertrand… pourquoi ils ont signé l’appel au lundi sans viande ni poisson



Près de 500 personnalités appellent à supprimer de nos assiettes les chairs animales le lundi. Trois d’entre elles nous expliquent pourquoi.

On le sait désormais : produire de la viande à grande échelle, et en consommer tous les jours, n’est bon ni pour la santé ni pour l’environnement. Pour agir à leur échelle et sans contraindre au végétarisme total les amoureux du steak tartare, Stéphane Bern, Isabelle Autissier et Yann Arthus-Bertrand ont participé à l’appel au « lundi vert », un lundi sans viande ni poisson. Ils nous expliquent pourquoi.

Yann Arthus-Bertrand, photographe, président de la fondation GoodPlanet

Le célèbre photographe l’admet : il lui a fallu « dix ans pour devenir végétarien ». Mais aujourd’hui, le créateur de la fondation GoodPlanet, très sensible à la protection de l’écosystème, a décidé de mettre sa notoriété au service d’une cause : le lundi sans viande ni poisson. Pas question pour lui d’attaquer les petits producteurs. « Il faut respecter et aider les paysans qui font bien leur boulot dans leurs champs, mais la production de viande industrielle détruit la planète, estime Yann Arthus-Bertrand. Pour alimenter les poulets et les cochons, on cultive des millions d’hectares de soja qui contribuent à la déforestation : l’équivalent de la taille de la Belgique disparaît chaque année. » En avril, sa fondation ouvrira une école de cuisine pour expliquer notamment aux particuliers quels produits utiliser et quelles recettes adopter pour concocter des repas estampillés « bons pour la planète ».

Isabelle Autissier, navigatrice, présidente du WWF France

Si Isabelle Autissier a depuis longtemps banni la viande et le poisson de son alimentation et affirme « se porter comme un charme », la présidente du WWF recommande à ceux qui ne s’imaginent pas y renoncer du jour au lendemain d’adopter le régime flexitarien. En d’autres termes, de limiter sa consommation de protéines animales : à raison d’un repas à base de viande seulement deux fois par semaine et de poisson sauvage une fois tous les dix jours. La navigatrice privilégie, elle, les protéines végétales comme les pois ou les lentilles et raffole des légumes de saison : navets, choux, carottes, pommes de terre… « Tout le monde peut le faire demain matin, c’est facile à préparer, très varié et c’est bon pour le porte-monnaie », estime cette adepte du potager, qui cultive un jardin partagé.

Stéphane Bern, animateur

Si l’animateur télé a « considérablement réduit sa consommation de viande rouge », c’est d’abord pour « préserver la planète » du fait des énormes besoins en eau nécessaires à la production d’un kilo de bœuf. Mais c’est aussi pour des raisons sanitaires : « Je ne veux plus ingurgiter de la viande de mauvaise qualité bourrée d’antibiotiques », explique Stéphane Bern, qui soutient les campagnes de l’association L214 contre la souffrance animale dans les abattoirs. L’animateur constate que la campagne de l’ONG prônant l’interdiction de la production d’œufs de poules en batterie a permis de « faire reculer les industriels de l’agroalimentaire ». « Nous sommes tous des citoyens consommateurs, insiste-t-il. Cette campagne appelant à ne pas manger de viande ni de poisson le lundi permet d’envoyer un signal, de dire que l’on peut changer nos habitudes et consommer autrement. »

Source leparisien.fr – lire la suite de l’article

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