Jordan Bardella : « il n’est pas question de sortir de l’euro »

Jordan Bardella, le vice-président du Rassemblement national, a indiqué que le parti ne comptait plus abandonner la monnaie unique de l’Union européenne.

Le projet d’un retour au franc abandonné

Invité sur le plateau de France Inter dimanche 7 mars, Jordan Bardella a estimé que « dans le projet présidentiel de 2022, il ne sera pas question de sortir de l’euro ». En effet, « le rapport que l’on avait à l’Union européenne il y quelques années n’est pas le même qu’aujourd’hui. Il s’agissait en 2017 d’avoir une rupture franche avec l’Union européenne », a-t-il affirmé.

Ainsi, le vice-président du Rassemblement national espère redonner davantage de crédibilité au parti de Marine Le Pen, notamment en rentrant dans le rang sur les questions monétaires. « Pendant longtemps, le Front national a été perçu comme un parti de protestation : aujourd’hui, nous sommes crédités à 48% au second tour de l’élection présidentielle. Et ce sondage nous oblige. Toutes les analyses que nous avons faites depuis un certain nombre de temps sur la mondialisation, la montée de l’islam radical, le grand désordre… Sont partagées par une majorité de Français », s’est-il justifié.

Le RN se dit prêt pour les présidentielles

Durant cette entrevue, la tête de liste en Île-de-France pour les élections régionales a souhaité rassurer les Français : « nous travaillons aujourd’hui avec rigueur et sérieux à la constitution d’un projet pour l’élection présidentielle », a-t-il assuré. Toutefois, Jordan Bardella a réfuté toute hostilité du Rassemblement national envers l’Union européenne, préférant manifester un simple désaccord vis-à-vis du fonctionnement de cette dernière. « Beaucoup de Français sont aujourd’hui critiques sur le fonctionnement de l’Union européenne, sur le fonctionnement de la monnaie unique mais ils ne souhaitent pas en sortir », a-t-il martelé.

Afin de satisfaire les Français, Jordan Bardella a annoncé qu’en cas de victoire aux élections présidentielles « nous organiserons des négociations avec nos partenaires européens pour permettre de mettre de côté les points les plus négatifs ». « Nous voulons revenir sur l’indépendance de la Banque Centrale Européenne, renégocier sur la possibilité de la BCE de prêter directement aux États », a indiqué le second de Marine Le Pen.

Quels candidats à la sortie de l’euro ?

Le Rassemblement national, qui avait déjà fait savoir il y a plusieurs années son souhait de renouer avec l’euro et l’UE, semble désormais avoir définitivement quitté le cercle des candidats dits souverainistes. Seulement trois mouvements politiques proposent aujourd’hui une sortie de l’euro et de l’UE : les Patriotes présidé par Florian Philippot, l’UPR présidée par François Asselineau et enfin Génération Frexit présidée par Charles-Henri Gallois.

Le parti de Marine Le Pen, premier parti de France et crédité de 48% d’intentions de vote aux prochaines élections présidentielles, tend à rejoindre les partis – qu’il qualifiait d’ailleurs autrefois – « du système », pour des raisons strictement électoralistes.

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