Le mois de juin depuis des décennies est marqué par le rituel du bac. Nous gardons tous en mémoire les images de ces candidats quelque peu angoissés par les épreuves de fin d’année, qui sanctionnent leur passage vers les études supérieures.
Depuis la réforme Blanquer du lycée menée au pas de charge et faisant fi des contestations et des avis académiques défavorables, le bac comme on l’a connu appartient au passé. Il est devenu un cocktail assez indigeste et difficile à mettre en œuvre d’épreuves en contrôle continu et finales.
Cette malheureuse réforme a trouvé moyen de s’appliquer au cœur de la pandémie et des confinements successifs, rendant le travail des professeurs et des élèves presque impossible. La machine éducative a été soumise à des embardées régulières, tant la politique du ministère a brillé par sa confusion et ses approximations.
Les épreuves dites de spécialité ont été ramenées à du contrôle continu hormis pour une catégorie de candidats dits libres. Parmi les spécialités se trouvent les Sciences économiques et sociales. La matière a fait l’objet d’une réforme de ses programmes et de ses volumes horaires, dix ans après la réforme Chatel. Au fil du temps, l’instabilité éducative est ainsi devenue la règle du collège au lycée.
Le sujet retenu « Vous montrerez que des politiques de flexibilisation du marché du travail permettent de lutter contre le chômage structurel » a suscité l’émoi de l’association des professeurs de sciences économiques et sociales (APSES). La sénatrice M-N Lienemann a même interpellé le ministre de l’Éducation sur cette question.