Depuis plusieurs mois, des sans-abri d’Île-de-France, le plus souvent des migrants, sont transférés en région pour désengorger la capitale en vue des Jeux olympiques de Paris. À Mâcon, l’accueil des Charmilles a reçu une quarantaine de ces personnes depuis mai dernier.
Du 26 juillet au 11 août, le monde aura les yeux tournés sur Paris et la France. Plusieurs milliards de téléspectateurs devraient regarder les Jeux olympiques à la télévision et des millions de touristes sont attendus dans la capitale selon le comité d’organisation.
Pour les autorités, « le plus grand événement jamais organisé en France » se doit d’être réussi. Il en va de l’image de la France dans le monde entier.
Mais l’organisation des Jeux olympiques d’été, les premiers sur le territoire français depuis 1924, a aussi ses aspects moins reluisants. L’un d’eux concerne les sans-abri , pour la grande majorité des migrants, nombreux à vivre en région parisienne.
Des places d’hébergement réquisitionnées
Pour « désengorger » la capitale, des transferts sont organisés par l’État en région depuis plusieurs mois. « Dans la région, ces personnes quittent Paris pour Besançon, indique Jean-Amédée Lathoud, président de l’association Le Pont , qui gère le 115 en Saône-et-Loire. Ils sont ensuite dispatchés dans les départements, dont la Saône-et-Loire. En moyenne, dans le département, sept personnes arrivent toutes les trois semaines. Il y a huit places d’hébergement qui sont réquisitionnées en Saône-et-Loire pour ce dispositif de desserrement de l’Île-de-France. Le 115 répartit ces personnes en fonction des disponibilités ».
« Des demandeurs d’asile en très grande majorité »
À Mâcon, l’accueil de nuit des Charmilles est l’une des structures où arrivent les sans-abri de la région parisienne. Depuis mai 2023, le site a accueilli « une quarantaine de personnes transférées de Paris », selon l’association qui gère l’accueil.
« En très grande majorité, ce sont des demandeurs d’asile, indique Pauline Berthilier, la vice-présidente de l’association des Charmilles. Ils restent quelques jours à l’accueil, le temps de s’enregistrer à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et en préfecture ».
La suite sur l’association du pont.