Affaire Barbarin : Les clés pour comprendre les enjeux du procès de l’archevêque de Lyon



EGLISE Le cardinal Philippe Barbarin est jugé à Lyon dès lundi matin devant le tribunal correctionnel pour « non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs »…

Lorsqu’elle a ressurgi du passé, après vingt-cinq longues années de silence et d’omerta, nul n’aurait pu prédire à quel point l’affaire Preynat ébranlerait l’Église catholique. Et que, dans le sillon de cet immense scandale pédophile révélé par d’anciens scouts de Sainte-Foy-lès-Lyon, naîtrait l’affaire Barbarin. Dès ce lundi matin et jusqu’à mercredi soir, l’archevêque de Lyon comparaît devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Lyon pour « non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs ». 20 Minutes vous explique ce qu’il faut savoir avant le début de ce procès hors norme, reporté à plusieurs reprises pour des raisons de procédure.

Une procédure lancée par des anciens scouts

En 2016, peu après la révélation des actes pédophilies reprochés au père Bernard Preynat, une enquête préliminaire visant Philippe Barbarin a été ouverte après la plainte de plusieurs anciens scouts, victimes présumées du curé, réunis au sein de La Parole Libérée. Ils reprochaient alors au premier évêque de France d’avoir couvert les agissements pédophiles du prêtre après en avoir été informé. Après plusieurs mois, le parquet de Lyon a classé l’enquête, estimant que les faits reprochés à l’archevêque étaient prescrits et non « constitués ». Déterminés à ne pas en rester là, neuf des anciens scouts ont alors engagé une procédure de citation directe afin que le cardinal soit contraint de s’expliquer devant la justice.

Plusieurs membres de l’Église cités à comparaître

Monseigneur Barbarin ne sera pas le seul à devoir s’expliquer. A ses côtés, cinq autres membres du diocèse sont également cités. Il s’agit de l’archevêque d’Auch Maurice Gardès et l’évêque de Nevers Thierry Brac de la Perrière, anciens membres de l’église lyonnaise. L’ex-directeur de cabinet du cardinal, Pierre Durieux, Régine Maire, chargée de la cellule d’écoute des victimes de prêtres, et Xavier Grillon, qui fut le supérieur hiérarchique direct du père Preynat, sont également accusés d’avoir protégé Bernard Preynat. « On ne parle que du cardinal. Mais cette procédure vise d’autres personnes à tous les échelons. L’obligation de dénoncer les agressions sexuelles sur mineurs repose sur tout à chacun, sur chaque citoyen, pas seulement sur le responsable en titre », précise à 20 Minutes Nadia Debbache, avocate de François Devaux, président de La Parole Libérée et plaignant. Luis Ladaria Ferrer, secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican, ne sera pas jugé, le Vatican ayant refusé sa comparution devant la justice française.

Source 20minutes.fr – lire la suite de l’article

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