Le chef de l’Etat algérien a notifié officiellement au président du Conseil constitutionnel sa décision de mettre fin à son mandat, a appris l’agence de presse algérienne auprès de la présidence de la République.
Il n’a pas attendu le 28 avril. Le président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika, a notifié officiellement au président du Conseil constitutionnel sa décision de mettre fin à son mandat en qualité de président de la République, a appris l’agence de presse algérienne auprès de la présidence de la République.
« Cette décision que je prends en mon âme et conscience est destinée à contribuer à l’apaisement des coeurs et des esprits de mes compatriotes, pour leur permettre de projeter ensemble l’Algérie vers l’avenir meilleur auquel ils aspirent légitimement », écrit le président démissionnaire. »Cette décision procède de mon souci d’éviter que les excès verbaux qui marquent malencontreusement l’actualité ne dégénèrent en dérapages potentiellement dangereux pour la protection des personnes et des biens qui relève des prérogatives essentielles de l’Etat ».
Un peu plus tôt dans la soirée, l’armée avait réclamé un départ « immédiat » du président en début de soirée. Dans un communiqué publié un peu avant 20 heures mardi, le chef d’état-major et vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah, avait estimé qu' »il n’y a plus lieu de perdre davantage de temps et qu’il faut appliquer immédiatement la solution constitutionnelle proposée ».
Toujours pas de date pour la présidentielle
Initialement prévue le 18 avril, l’élection d’un nouveau chef de l’Etat a été reportée « pour apaiser les appréhensions qui ont été manifestées », avait fait valoir Abdelaziz Bouteflika dans un message adressé à la nation le 11 mars. Aucune date n’a pour le moment été choisie. Elle doit être organisée dans la période de 90 jours d’intérim.
C’est le président du Conseil de la nation – poste actuellement occupé par Abdelkader Bensalah, 77 ans – qui doit assurer l’intérim durant une période de 90 jours maximum après la démission du président. Si « pour quelque cause que ce soit », la présidence du Conseil de la nation est « vacante », c’est le président du Conseil constitutionnel – actuellement Tayeb Belaiz, 70 ans – qui assume la charge du chef de l’Etat, pour la même période de 90 jours.