En déplacement vendredi 15 février, dans le Finistère, Édouard Philippe s’est dit favorable à la mise en place de « contreparties » aux aides sociales en France. Un sujet qu’il a lui-même qualifié d' »explosif ».
« Qu’est-ce qu’on demande à ceux qui bénéficient de la solidarité, est-ce qu’on demande quelque chose, et si oui, quoi ? À mon sens c’est une vraie belle question politique, c’est pas de la mécanique, c’est pas de la tuyauterie », a-t-il estimé.
Le Premier ministre a également déploré un « vrai scandale français » sur les difficultés de recrutement malgré un chômage élevé, lors d’une réunion avec des élus locaux et des dirigeants de PME à Plomordiern, petit bourg breton, dans le cadre du grand débat.
« Moi, ma conviction personnelle c’est que compte tenu de l’importance de nos mécanismes de solidarité, compte tenu de nos finances publiques, compte tenu de la situation d’un pays qui est en croissance mais qui reste avec un taux de chômage élevé, il faut qu’on s’interroge sur ces contreparties », a déclaré le chef du gouvernement.
Un taux de chômage proche de 9% mais des difficultés de recrutement
Lors de cette réunion, il a été interrogé à de nombreuses reprises sur les difficultés de recrutement, des cas de refus de CDI ou sur l’incitation financière jugée trop faible à travailler.
Pour souligner la caractère « explosif » de cette question, Édouard Philippe a rappelé l’initiative polémique du conseil départemental du Haut-Rhin, qui demandait aux allocataires du RSA de faire sept heures de bénévolat par semaine au risque de se voir privés de l’allocation.
Enfin une bonne idée !