L’élément déclencheur de la crise des « gilets jaunes ». En novembre 2017, la colère de certains Français s’est cristallisée avec la hausse de la taxe carbone qui contribue à renchérir le prix des carburants. Initialement, il était prévu qu’elle augmente au 1er janvier 2019. Mais face à la colère et aux manifestations, le gouvernement y a renoncé.
Une décision définitive ? Pas si sûr que cela. Deux mois après la décision prise par le gouvernement d’Édouard Philippe, Brune Poirson, la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, défendait sur France 3 un « outil efficace », avec « un vrai impact ». Selon elle, la taxe carbone « reviendra peut-être ».
Stanislas Guerini, patron de La République En Marche, rejoint la membre du gouvernement sur ce point. « On n’a pas le droit d’arrêter la transition écologique », a-t-il dit sur France 2. Le député de la majorité explique que l’argent de la taxe carbone devra être utilisé « pour accompagner ceux qui aujourd’hui ont des difficultés à changer de véhicule, (…) de chaudière ». La taxe devra-t-elle concerner d’abord les plus riches ? « Pourquoi pas », a-t-il aussi répondu.
» On peut en discuter, c’est normal, ça fait partie des choix politiques «
Quelques jour plus tôt, c’est François de Rugy, le ministre de la Transition écologique et solidaire, qui a entrouvert la porte de ce débat sur le retour de la taxe carbone. Lors de ses voeux au monde de l’écologie, il a affirmé : « Il ne s’agit pas de dire ‘on va reprendre la taxe carbone telle qu’on l’avait connue jusqu’à présent’ (…) La question qui sera en débat c’est bien sûr le niveau, le rythme (…) on peut en discuter, c’est normal, ça fait partie des choix politiques et des discussions démocratiques ».