En défendant le projet de loi «anticasseur», Christophe Castaner a dénoncé mardi en direct sur le plateau de RMC/BFM les violences que subissent les forces de l’ordre lors des manifestations.
#Police #GiletsJaunes
« Samedi dernier 3 CRS ont été attaqués à coups d’acide au visage (…) Les « black Blocs » sont là pour casser, ils sont là pour tuer »
➡️ @CCastaner min. de l’Intérieur#BourdinDirect pic.twitter.com/krx7TuS6Z8— RMC (@RMCinfo) 29 janvier 2019
Dans ce contexte, il a fait état de trois CRS attaqués au visage avec de l’acide lors de la manifestation des Gilets jaunes du 26 janvier à Quimper.
«Samedi dernier, trois CRS ont été attaqués à coups d’acide au visage», a-t-il déclaré en ajoutant avoir chaque samedi «peur pour eux, pour les menaces dont ils font l’objet».
Néanmoins, une source policière anonyme du service Check News de Libération estime que le ministre a triplé le nombre de CRS attaqués.
«Quatre policiers ont eu des projections sur leurs vêtements, et l’un d’entre eux a été touché au visage et aux yeux. Il a été soigné par un médecin de la police et a pu garder son poste», a expliqué l’interlocuteur du média en évoquant les faits qui se sont déroulés le 26 janvier à Quimper.
Dans le même temps, la préfecture du Finistère a refusé de présenter un bilan précis sur ce sujet, ayant publié un communiqué évoquant des «jets de projectile, contenant notamment de l’acide».
«Dans ce contexte de harcèlement, quatre policiers ont été blessés», conclu le document sans donner de détails sur leurs blessures.
Auparavant, Christophe Castaner a annoncé le chiffre de quatre manifestants blessés à l’œil suite à des tirs de LBD par les membres des forces de l’ordre. Cependant, le collectif militant «Désarmons-les», quant à lui, a évoqué 20 personnes rendues borgnes ou gravement blessées à un œil.
Jeudi dernier, la CGT et la Ligue des droits de l’Homme ont tenté, en vain, d’interdire l’usage du LBD. Le tribunal administratif de Paris l’a refusée, invoquant l’expérimentation des caméras piéton chez les forces de l’ordre. Une réponse insuffisante aux yeux des opposants à cette arme, qui ne diminue en rien le nombre de blessés ni la colère des manifestants. Les mêmes opposants ont alors porté l’affaire devant le Conseil d’État, qui a commencé le 30 janvier à examiner l’opportunité de suspendre ou d’interdire son usage, dont par ailleurs le Défenseur des Droits, Jacques Toubon, a préconisé l’interdiction en maintien de l’ordre.