Édouard Philippe a exprimé sans ambiguïté son opposition personnelle au référendum d’initiative citoyenne (RIC), vendredi à l’occasion d’une réunion du grand débat à Sartrouville, dans les Yvelines, où il s’était invité.
« Si je devais le dire en une formule, je dirais que le RIC, ça me hérisse », a lâché le Premier ministre devant son auditoire, alors que le RIC est l’une des revendications les plus portées depuis le début de la mobilisation des « gilets jaunes ». Mais pour le chef du gouvernement, « si on fait ça, on rentre dans une mécanique qui est terrible, où on passe son temps à remettre en cause des choses » votées.
Édouard Philippe préfère le référendum d’initiative partagée. Édouard Philippe a dit en particulier préférer le référendum d’initiative partagée, déjà prévu dans la Constitution mais jamais mis en oeuvre depuis son instauration : « Je préfère cette mécanique-là, parce qu’elle est plus respectueuse (…) de la démocratie représentative ».
Le 15 janvier à Grand-Bourgtheroulde, le président Emmanuel Macron avait fait part de ses propres réserves envers le RIC. « On ne doit pas créer une situation de concurrence entre les formes de démocratie » directe et représentative, avait plaidé le chef de l’État lors de la première réunion du grand débat à laquelle il participait.