Le torchon brûle entre Priscillia Ludosky et Eric Drouet. Alors que ces deux figures emblématiques du mouvement des « gilets jaunes » s’écharpent pour l’utilisation du nom « La France en colère », Priscillia Ludosky déplore le « comportement » et les « menaces » d’Eric Drouet.
« Depuis des semaines (témoignages à l’appui) nous subissons son comportement, nous recevons ses menaces et aujourd’hui je suis personnellement attaquée et ça je ne l’accepte pas. Ce mouvement est celui de tous. Nous avançons tous dans la même direction et il n’y a pas de place pour l’intimidation et les menaces, les mensonges et le harcèlement », écrit Priscillia Ludosky dans un message publié sur Facebook.
Je suis enfin libre de pouvoir dire que je ne travaille plus avec Éric Drouet depuis des semaines en raison de son comportement et je compte quand tout sera terminé expliquer tout ce qu’il a pu faire pour nuire au mouvement.
Priscillia Ludosky sur Facebook
Cause de la brouille entre les deux leaders : l’utilisation du nom « La France en colère ». Eric Drouet administre une page sur Facebook intitulée « La France en colère !!! » tandis que Priscillia Ludosky s’occupe d’une page « La France en colère », adossée à un site internet du même nom.
« Je suis obligé de me protéger », explique Drouet
Priscillia Ludosky reproche à Eric Drouet d’avoir publié sur les réseaux sociaux des captures d’écran de communiqués de presse réalisés par l’équipe Ludosky, barrées de la mention « Faux ». « Dans quel but ? » s’interroge-t-elle. « Depuis des jours, il menace les membres du groupe de travail [dont] je fais partie afin que l’on modifie le nom de la page « La France en colère » sur les conseils de son avocat qui prétend que cela serait plus protecteur pour sa famille et lui, que le nom est le sien et que nous avons intérêt à le modifier », poursuit-elle.
Eric Drouet a répondu dans une vidéo également postée sur Facebook, niant l’existence de tensions avec Priscillia Ludosky et expliquant la demande de changement de nom « pour se protéger » en vue de sa comparution devant la justice le 15 février.
« Pour la manifestation non déclarée de Bourges par exemple, je ne peux pas la justifier en mon nom parce que ce n’est pas moi qui l’ai faite. Mais vu que c’est fait sous le nom de La France en colère, ça m’est tout de suite attitré », explique celui qui devra notamment répondre d' »organisation d’une manifestation sans déclaration préalable ». « Vous savez les peines qui tombent en ce moment pour des choses presque anodines… Donc moi je suis obligé de me protéger et de dire que ces communiqués ne sont pas officiels et ne viennent pas de notre groupe à nous, sinon [ils] vont m’être reprochés au tribunal le 15 février », poursuit Eric Drouet.