Une athlète transgenre, née homme, va participer aux jeux olympiques avec les femmes

La néo-zélandaise Laurel Hubbard va devenir la première athlète transgenre à participer aux Jeux Olympiques. Au-delà de la question sociétale, cet évènement pose une sérieuse question d’équité sportive et pourrait signer la mort du sport féminin.

Il y a six ans, le comité international olympique avait autorisé les athlètes transgenres à concourir dans la catégorie opposée à leur sexe de naissance. Aujourd’hui, cette autorisation va se concrétiser avec la participation de Laurel Hubbard aux épreuves féminines d’haltérophilie catégorie des plus de 87 kilos. Une polémique enfle néanmoins sur l’équité sportive d’une telle décision.

« L’athlète remplit toutes les conditions pour participer » assure le CIO

Pour pouvoir concourir, Laurel Hubbard a dû tout de même se soumettre à quelques conditions. Elle devait d’abord « présenter depuis plus d’un an un taux de testostérone inférieur à 10 nanomoles par litre de sang ». Elle devait également « avoir déclaré son identité de genre comme femme depuis plus de quatre ans ». Un règlement qui pose question puisqu’il ne gomme pas les avantages physiologiques que Laurel Hubbard a obtenu dans les années antérieures et dont elle bénéficie toujours.

Bons sentiments VS réalité biologique

À vouloir prôner la tolérance et la bienveillance, le CIO a oublié une réalité pourtant évidente : de par sa constitution génétique, l’homme est largement avantagé physiquement par rapport à la femme. Par exemple, la concentration de l’hémoglobine, le débit cardiaque, la VO² max ou encore la masse musculaire sont en moyenne naturellement « plus faibles chez la femme »  explique le Dr. Patrick Bacquaert.

Où est l’équité sportive ?

Comment dans ces conditions, une personne née avec le sexe masculin, et qui a donc bénéficié de tous ces avantages génétiques au cours de son développement athlétique peut-il prétendre à participer aux mêmes épreuves que des femmes ? Personne ne pourra soupçonner une volonté sous-jacente de changer de sexe pour remporter des épreuves sportives, néanmoins, il reste que la compétition sera malgré tout faussée. Quel message envoie-t-on à une femme en laissant participer aux mêmes épreuves qu’elle un concurrent trop largement avantagé par son code génétique ?

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Vers la mort du sport féminin ?

Si les instances sportives poursuivent dans cette voie, on peut avoir des craintes pour le sport féminin. Que vaudront les records de sports féminins le jour où ils seront détenus par des femmes transgenres qui auront bénéficié d’avantages biologiques masculins ? Quid également de l’intégrité physique des sportifs ? Dans des sports de contact une trop grosse différence physique pourrait provoquer des ravages. Avec cette iniquité, ne risque-t-on pas au final de bafouer les valeurs du sports et de tout simplement décourager les femmes de le pratiquer ?

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