Brexit : ce que changera l’accord obtenu entre le Royaume-Uni et l’Union européenne

L’Union européenne et le Royaume-Uni sont enfin parvenus à trouver un accord commercial après de longues négociations.

« Ce soir, pour le réveillon, j’ai un petit cadeau pour ceux qui chercheraient quelque chose à lire dans la torpeur de l’après-déjeuner de Noël », a déclaré ce jeudi le premier ministre britannique Boris Johnson. En effet, après des mois d’intenses négociations, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont finalement signé conjointement un accord post-Brexit. Cet accord de près de 2.000 pages, validé in extremis par les deux parties, permet d’éviter un « no deal » potentiellement ravageur. Sans ce partenariat, les relations entre le Royaume-Uni et l’UE seraient revenues aux normes de l’OMS, comprenant alors quotas et droits de douane.

Un accord de libre-échange validé

Cet accord historique, signé une semaine avant la date butoir, doit encore être validé par les Vingt-Sept, mais aussi par le Parlement britannique et le Parlement européen. Le Royaume-Uni sortira donc du marché commun européen le 1er janvier 2021, après avoir officiellement quitté l’Union européenne le 1er janvier 2020.

Que contient l’accord ?

Après dix mois de négociations, le Royaume-Uni et l’UE ont finalement réussi à s’entendre sur des sujets clivants. Tout d’abord concernant la pêche, où une « base d’accès réciproque aux eaux et ressources, avec une nouvelle répartition des quotas et opportunités de pêche » a notamment été validée, rapporte Michel Barnier. Un arrangement destiné à réguler toute concurrence déloyale figure également dans l’accord commercial.

Le retour du passeport

Cependant, des nouveautés seront désormais à prévoir pour se rendre au Royaume-Uni. En effet, un passeport sera de nouveau nécessaire pour les voyageurs européens. Les travailleurs étrangers, quant à eux, devront se procurer un permis de travail basé sur un système de points. Concernant les étudiants, le Royaume-Uni met fin à sa participation au programme d’échanges universitaires Erasmus.

Un soulagement général

Le premier ministre britannique Boris Johnson s’est largement félicité de cet accord : « je crois qu’il sera la base d’un partenariat heureux, couronné de succès et stable avec nos amis de l’UE dans les années à venir », a-t-il déclaré en brandissant le volumineux traité. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a salué un « bon accord, équilibré » et « juste ». Emmanuel Macron a de son côté évoqué un accord « essentiel pour protéger nos citoyens, nos pêcheurs, nos producteurs », soulignant que l’Europe peut dorénavant « regarder vers l’avenir, unie, souveraine et forte ».

L’Ecosse va-t-elle filer à l’anglaise ?

Cependant, outre-Manche, ce départ n’est toujours pas vu d’un très bon œil par tout le monde. Nicola Strugeon, première ministre écossaise, a rappelé que « le Brexit arrive contre la volonté du peuple d’Écosse. » Avant d’ajouter : « Il est temps de tracer notre propre avenir en tant que nation européenne indépendante. » Les Écossais avaient en effet voté à 62% contre le Brexit, mais Londres refuse toujours pour l’instant d’accorder un nouveau référendum. Malgré tout, on a tout de même du mal à comprendre la volonté du gouvernement écossais à vouloir récupérer sa souveraineté (perdue en 1707) face au Royaume-Uni si c’est pour ensuite l’offrir à Bruxelles… Les ravages de la propagande européiste, sans doute.

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