Une ministre belge a publié sur Twitter les prix restés jusque-là confidentiels de certains vaccins anti-Covid, suscitant l’embarras de la Commission européenne qui a réaffirmé l’importance de respecter l’«obligation» de discrétion.
La divulgation des prix de certains vaccins pour lutter contre le Covid-19 a semé le trouble au sein de la Commission européenne. «Tout ce qui concerne des informations comme le prix des vaccins est couvert par la confidentialité, c’est une obligation très importante», a affirmé Stefan De Keersmaecker, un porte-parole de la Commission, lors du point presse quotidien à Bruxelles, le 18 décembre 2020.
«C’est une exigence contractuelle» dans le cadre des commandes déjà passées aux groupes pharmaceutiques, a assuré un autre porte-parole, Eric Mamer, soulignant que ceux-ci avaient obtenu le respect de cette règle partout dans le monde. Je voulais être transparente, peut-être un peu trop transparente.
L’information avait été rendue publique la veille lorsque la secrétaire d’Etat belge chargée du Budget, Eva De Bleeker, avait publié sur son compte Twitter un tableau livrant le détail des montants promis aux fabricants par son gouvernement pour chacun des six vaccins commandés, avec le prix à l’unité pratiqué dans l’Union européenne. Elle avait rapidement effacé son tweet, mais des captures d’écran étaient encore visibles le 18 décembre.
La secrétaire d’État au Budget, Eva De Bleeker (Open VLD), un brin impulsive, a mis un temps en ligne sur Twitter les prix, couverts par des clauses de confidentialité, des différents #vaccins auxquels la Belgique a souscrit: le tweet s’est évaporé. #TransparenceInvolontaire pic.twitter.com/0XHyl5yRlm
— michel henrion (@michelhenrion) December 17, 2020
Le grand public a ainsi appris que le prix à l’unité variait de 1,78 euro pour le vaccin du groupe suédo-britannique AstraZeneca, à 18 dollars US (14,70 euros) pour celui de l’américain Moderna.