Lundi soir, plusieurs assaillants ont abattu quatre personnes et en ont blessé une dizaine d’autres selon la police locale à Vienne, capitale autrichienne.

Un attentat organisé

Dans la soirée du lundi 2 novembre, des fusillades ont éclaté dans six rues du centre historique de Vienne, notamment à proximité de l’Opéra et d’une synagogue, aux alentours de 20 heures. Pour le moment, quatre personnes ont été tuées et quatorze ont été blessées par, potentiellement, plusieurs auteurs. L’attaque, visiblement préparée, a eu lieu quelques heures avant le reconfinement de l’Autriche visant à lutter contre l’épidémie de Covid-19.

Plusieurs assaillants

Selon les autorités locales, il semblerait qu’il y ait eu plusieurs assaillants, étant donné « que les tirs ont eu lieu en différents endroits ». Deux caméras de surveillance, dont les prises de vue ont fuité sur les réseaux sociaux, montrent un homme tirer froidement sur un jeune homme, puis revenir près de lui quelque temps plus tard pour l’achever alors qu’il est au sol agonisant. Un des auteurs de ces assassinats « serait mort, un autre en fuite » a précisé le ministère de l’Intérieur autrichien hier soir, tout en appelant les Viennois à la plus grande prudence. L’homme était « lourdement armé », équipé d’un fusil d’assaut de type Kalashnikov et d’une ceinture d’explosifs factice, a rajouté le ministre Karl Nehammer. Bien qu’un auteur ait été abattu par la police, un second était toujours activement recherché ce matin par plus de 250 membres des forces spéciales.

Fusillade en Autriche : l’assaillant tué à Vienne est un « sympathisant de l’Etat islamique » https://t.co/tXDIZOGrGE

— Le Monde (@lemondefr) November 3, 2020

Un attentat islamiste

L’homme abattu par les forces de l’ordre était un sympathisant de l’organisation terroriste État Islamique, selon le ministre de l’Intérieur Karl Nehammer. « C’est une personne radicalisée qui se sentait proche de l’EI », a-t-il déclaré ce matin lors d’une conférence de presse. L’individu, âgé de 20 ans, était d’origine nord-macédonienne et avait un casier judiciaire. En avril 2019, il avait déjà été condamné à vingt-deux mois de prison après avoir tenté de rejoindre Daech en Syrie. Cependant, le 5 décembre dernier, l’auteur avait bénéficié d’une libération conditionnelle anticipée après avoir suivi un programme de déradicalisation, selon un média local.

Douze suspects interpellés

Selon le journal régional Heute, douze suspects ont depuis été interpellés par les forces spéciales autrichiennes, procédant alors à des perquisitions en série. Les suspects auraient entre 16 et 25 ans, et certains seraient nés à Vienne, tandis que d’autres au Kosovo, au Bengladesh et en Tchétchénie.

L’Europe à nouveau touchée

Alors que la France avait déjà été attaqué jeudi dernier à Nice, c’est au tour de l’Autriche, pays pourtant relativement épargné par les attaques islamistes, d’être touchée en plein cœur par le terrorisme. Les réactions internationales se sont multipliées après l’attaque, unanimement condamnée. « Après la France, c’est un pays ami qui est attaqué », a déclaré Emmanuel Macron, avant de rajouter que « nous ne céderons rien ». Également, la chancelière Angela Merkel a affirmé que « le terrorisme islamique » est « notre combat commun », tandis que Boris Johnson s’est déclaré aux côtés de l’Autriche « pour combattre la terreur ». Quant à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui s’est dite « choquée et attristée », elle a estimé que « nous sommes plus forts que la haine et la terreur ».

Tout un programme.

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