Gilets Jaunes : le retour des manifestations … et de la répression policière

Dans plusieurs villes de France, des manifestations ont de nouveau eu lieu ce samedi. Des Gilets Jaunes étaient au rendez-vous, tout comme la police.

Mis en sommeil par le confinement, le mouvement des Gilets Jaunes ne s’est pas pour autant éteint. Toujours très actifs sur les réseaux sociaux, certains militants n’attendaient que le déconfinement pour faire repartir les cortèges.

La colère est toujours là

Le gouvernement d’Emmanuel Macron n’ayant jamais su apaiser l’indignation citoyenne du peuple français, la colère a continué à grandir, malgré le confinement. Celle-ci s’est particulièrement cristallisée autour de la destruction du service public, et en particulier de l’hôpital. Le personnel soignant, déjà en lutte avant la crise, semble d’ailleurs particulièrement impliqué, comme en témoigne l’émergence du collectif « Bas les masques ».

Une reprise timide mais sous tension

Le danger du coronavirus étant encore très présent, personne ne s’attendait pour autant à voir défiler une immense foule digne des premiers mois du mouvement. Certains contestataires se sont tout de même rendus dans les rues pour montrer leur exaspération.

Riposte du maire Macroniste à Toulouse

À Toulouse, plusieurs petits groupes de manifestants, pour la plupart masqués, s’étaient réunis pacifiquement au centre ville. Le préfet local ayant interdit toute réunion de plus de dix personnes, la police est rapidement intervenue pour les disperser. Dans une scène incroyable, quelques commerçants ont organisé une contre-manifestation avec le soutien du maire LR Jean-Luc Moudenc, soutenu par LREM aux municipales.

Plusieurs autres villes mobilisées

Quelques défilés ont également eu lieu dans le calme à Lyon. À Saint-Nazaire un groupe s’est formé pour la liberté de manifestation ; plusieurs de ses membres ont été interpellés par la police présente en nombre. À Paris, place de la république, une manifestation alliant Gilets Jaunes et militants écologistes a également été enrayée par un important dispositif policier. Certains d’entre eux ont là aussi été arrêtés. D’autres Gilets Jaunes s’étaient quant à eux installés paisiblement le long du canal Saint-Martin. À l’inverse des flâneurs sans gilets, ils ont été contrôlés par la police.

Une femme violemment matraquée à la tête à Montpellier

À Montpellier, les manifestations avaient également repris leurs droits. La répression policière y a été particulièrement violente. Les forces de l’ordre ont très vite fait usage de la force et notamment de la matraque. Une femme a d’ailleurs été violemment frappée à la tête ; sur une vidéo on la voit tomber au sol le visage ensanglanté. Preuve s’il en est que le courage et l’honneur font toujours parti des immenses qualités des CRS…

Consommer oui, manifester non

Rien dans cette journée n’aura été susceptible de calmer la colère des manifestants, au contraire. Si des manifestations pacifiques semblent déranger les hauts dignitaires de l’État, les groupements dans les magasins ou devant les fast food ne posent en revanche, aucun problème. Dans un pays où il parait de plus en plus difficile de contester le gouvernement, le mouvement des Gilets Jaunes est bien parti pour durer jusqu’au départ définitif d’Emmanuel Macron.

Le Média pour Tous

Vous êtes les garants
de notre indépendance

Laisser un commentaire

Vous connecter avec
vos identifiants

Si vous n'avez pas de compte : Créer un compte