Coronavirus : en première ligne, les policiers ont l’interdiction de porter un masque !

Les forces de l’ordre de trois compagnies de CRS ont fait valoir leur droit de retrait hier, mercredi 18 mars. Travaillant sans masques contre le coronavirus, ils souhaitent « assurer leur protection et celle de leurs familles ».

Dans le Rhône, l’Ain et l’Isère, les forces de police estiment qu’elles sont fortement exposées au risque de contamination et regrettent de ne pas avoir de moyens de protection. Plus tôt dans la journée, sur France Info, Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité Police FO, avait menacé d’utiliser le droit de retrait : « je dénonce les consignes de Christophe Castaner. Je n’ai eu de cesse de le lui dire depuis qu’on a amorcé cette triste crise sanitaire. Il faut impérativement que l’agent qui contrôle soit porteur d’un masque. » Jusqu’à présent, en France, les policiers ont l’interdiction de porter un masque, alors que leurs collègues italiens, espagnols ou même chinois en portent.

L’Union des policiers nationaux indépendants a approuvé sur Facebook, le commandant de police qui a accepté le droit de retrait de ses collègues : «Nous félicitons ce Commandant d’une CRS autoroutière qui, garant de l’intégrité de ses effectifs et de leurs proches, a dit NIET ! »

Les policiers chargés de faire respecter les consignes du confinement ont l’interdiction de porter ces moyens de protection. On pourrait croire à une fakenews mais c’est un mail envoyé par la direction départementale de la sécurité publique des Yvelines qui nous l’indique: « Je confirme les déclarations du chef d’état-major qui viennent de m’être rappelées par la direction centrale : il est absolument proscrit de porter le masque sur la voie publique ou à l’accueil du public ». Ces conditions de travail ne correspondent pas à un état de « guerre sanitaire ». De plus, les policiers confient avoir du mal à mettre des limites concernant la sortie sportive, souvent utilisée à tort et à travers. Cette infraction n’est d’ailleurs pas présente sur le logiciel habituellement utilisé pour les contraventions, ce qui contraint les forces de l’ordre à tendre des PV blancs « au doigt mouillé ». Un vrai scandale.
« C’est géré comme si ça allait durer trois jours. Si dans un mois, tous les policiers sont contaminés, il ne faudra pas s’étonner. Ce serait une catastrophe, mais il serait trop tard », déplore un commissaire.

L’État ne sait plus comment gérer les conséquences de son incompétence. Le manque de moyens se fait sentir aussi bien dans les hôpitaux que dans les rues, laissant les personnes en premières lignes, sans protections primaires contre le virus. Y a-t-il encore un pilote dans l’avion ?

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