François de Rugy commet une faute… de goût pour l’interprofessionnelle des Vins d’Alsace

Depuis quelques jours, la polémique enfle autour des agapes somptueuses au frais du contribuable de François de Rugy lorsqu’il était président de l’Assemblée. Cette fois, c’est au tour des Vins d’Alsace d’épingler le ministre de la transition écologique qui aurait commis une grave faute… de goût.

C’est Médiapart qui a levé le lièvre cette semaine. Ou plus exactement ici le homard. De 2017 à 2018, François de Rugy, actuellement ministre de l’écologie, a organisé une dizaine de dîners aux frais de la République. Des repas luxueux, entre amis, à l’hôtel de Lassay, sa résidence officielle de l’époque, sans réel lien avec ses fonctions de président de l’Assemblée Nationale. Un comble pour celui qui s’autoproclamait il y a peu pourfendeur des dépenses publiques et héraut de la transparence.

De ces dîners gargantuesques, ils ne restent évidemment aujourd’hui que quelques os à rogner. Suffisamment cependant pour sonner l’hallali. Des témoignages et surtout des photos dignes de Gala. Tout sourire, à la lueur des bougies, lui et sa femme Séverine, posent devant de belles assiettes de homards géants accompagnés de vins de la cave de l’Assemblée : Château Cheval Blanc (550 euros la bouteille) et Château d’Yquem ( 265 euros). Voilà le tableau (de maître).

« Le scandale c’est surtout l’accord mets/vins »

Depuis plusieurs jours, la polémique enfle. Et au-delà de celle, bien comprise, de l’utilisation dispendieuse des deniers publics en ces temps d’austérité voulus, c’est celle de l’élégance des de Rugy qui est aujourd’hui mise sur la table. Par le Civa et par tous les amateurs de vin.

Certes sur les photos, les de Rugy sont toujours bien mis. Mais leur chère table fait tâche. Déguster du homard avec du château d’Yquem :pensez donc ! Une offense au bon goût. N’ayons pas peur des mots : un scandale.

L’interprofessionnelle des Vins d’Alsace (CIVA) est la première à pincer le ministre pour cette avanie culinaire. Joint par téléphone Philippe Bouvet, directeur marketing du Civa, explique :  » Pour nous, le scandale c’est surtout l’accord mets/vins qui n’est pas du tout adapté. Château Yquem/ Homard : c’est un manque évident de tact et de raffinement. La preuve qu’il ne suffit pas de se saigner à blanc pour être élégant. » 265 euros pour tuer en bouche un homard géant déjà mort : ça fait cher le gâchis.

Vous êtes les garants
de notre indépendance

Laisser un commentaire

Vous connecter avec
vos identifiants

Si vous n'avez pas de compte : Créer un compte