Après l’annonce de Joe Biden concernant le retrait des troupes américaines en Afghanistan, les talibans ont conquis le pays à une vitesse surprenante, souvent sans combattre. Terrorisés, des milliers de personnes tentent de fuir le pays.
La terreur à l’aéroport de Kaboul
Le chaos. Plusieurs scènes partagées sur les réseaux sociaux divulguent une marée humaine sur le tarmac de l’aéroport de la capitale afghane. La scène présage du sort qui attend la population du pays avec les talibans au pouvoir. Des milliers de personnes tente de fuir le futur régime, et espère trouver des vols en direction de pays accueillant des demandeurs d’asiles afghans.
#Kabul: Another video emerges from this morning outside Kabul airport. Gunfire can be heard too. pic.twitter.com/elTB2mlpQ1
— Ahmer Khan (@ahmermkhan) August 16, 2021
Latest pictures from Kabul Airport. People are on their own now while the world watches in silence. Only sane advise to Afghan people…RUN pic.twitter.com/RQGw28jFYx
— Sudhir Chaudhary (@sudhirchaudhary) August 16, 2021
مدنيون أفغان يركضون بجوار طائرة نقل عسكرية تابعة للقوات الجوية الأمريكية من طراز C-17 ويتشبثون بها في مطار #كابول هذا الصباح – #أفغانستان pic.twitter.com/yYvQJ58XOK
— حسينة اوشان (@hassinaouch) August 16, 2021
La terreur dans les rues
Dans les rues de la capitale, des talibans armés patrouillent. Un des porte-parole des talibans, Suhail Shaheen, informait que leurs combattants n’étaient pas autorisés « à entrer dans la maison d’autrui sans permission ». Mais cette position « pacifiste » que veut se donner le mouvement islamiste ne convainc pas tout le monde et pour cause. Dans les zones nouvellement conquises, ces derniers sont déjà accusés de commettre de nombreuses atrocités. Les meurtres de civils, décapitations, et mariages forcés d’adolescentes enlevées font partis des horreurs infligées par les talibans à la population terrorisée.
Une victoire autoproclamée
Le drapeau blanc islamiste est dorénavant hissé au-dessus du palais présidentiel. En direct à la télévision, dimanche 15 août, les talibans mettaient en scène leur victoire. Les chefs arpentaient les couloirs en récitant le Coran, et se retrouvaient assis autour du bureau du Président en fuite, Ashraf Ghani. Par le biais d’interview sur la chaine Al Jazeera, les talibans tentaient de rassurer la population afghane.
The Taliban inside the Presidential Palace in Kabul being aired live on @AlJazeera. pic.twitter.com/Hk6fTalFcN
— Alex Salvi (@alexsalvinews) August 15, 2021
Abdul Ghnai Baradar, co-fondateur des talibans, a salué la victoire du mouvement islamiste dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. « À présent, c’est le moment d’évaluer et de prouver, à présent nous devons montrer que nous pouvons servir notre nation et assurer la sécurité et le confort dans la vie » déclarait-il.
La faillite de l’armée : le résultat d’une prise en charge américaine
Matériel militaire dernier cri, formation de l’armée afghane, les États-Unis donnaient à première vue toutes les clés à l’Afghanistan pour se défendre. Or, ces derniers n’ont pas tenu compte du contexte : alors que le matériel militaire américain (drones, aviation, etc.) nécessite un réseau de communication fiable, le pays ne permet qu’à 30% de la population d’avoir l’électricité 24h sur 24h. Ces outils nécessitent également un entretien régulier ainsi qu’une logistique qui dépassent les capacités des militaires afghans, majoritairement illettrés. De plus, l’armée américaine est accusée d’avoir sciemment surestimé les capacités des troupes afghanes. « Les militaires changeaient d’objectifs pour que ce soit plus facile de revendiquer un succès. Et quand ils n’ont plus pu le faire, ils ont classé les objectifs secret-défense » souligne John Sopko, l’inspecteur général pour la reconstruction de l’Afghanistan.
Les armes américaines dans les mains des talibans
De nombreux rapports américains ont retracé l’ampleur de la corruption au sein des forces de sécurité afghanes. D’après le Washington Post, la corruption profitait directement aux talibans. En effet, ces derniers commençaient à corrompre des responsables afghans de second rang dès 2020. Les insurgés proposaient de l’argent en échange de la remise des armes. Ces arrangements s’appliquaient dans un premier temps au niveau local, avant de rapidement se généraliser.
Les USA ont plongé l’Afghanistan dans le chaos depuis 30 ans, et Biden déclare qu’ils ont « accompli leur mission ». Au moins, c’est clair.
— Bruno GUIGUE (@bruguigue) August 16, 2021
Affaire à suivre…
Le Média pour Tous
Bonus:
L’analyse d’Alain Gresh, pour mieux comprendre les interventions impériales en Afghanistan et le dénouement actuel :
Afghanistan, d’une défaite l’autre.
Voilà une « analyse » dont l’indigence concurrence assez efficacement le niveau de celles qu’on retrouve dans les torchons « main-stream », mise à part l’insistance sur la responsabilité américaine, mais même ça, c’est une banalité…
Pour le reste, nul besoin d’être sympathisant des talibans et de leur sectarisme sanglant pour relever le manque de fiabilité et de professionnalisme de l’article.
Heureusement qu’il y a le bonus et Alain GRESH pour sauver la mise in-extremis : on entre enfin dans le sérieux du sujet…
Pour ma part en tant que Musulman Français je suis très heureux de voir la Sharia de retour dans un de nos pays qui avait été ravagé par le communisme et autres doctrines occidentales maudites, finit la corruption, la production et le trafic de drogue et bien d’autres choses. {Ils veulent éteindre par leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah ne veut que parachever Sa lumière, quelque répulsion qu’en aient les mécréants. ۞ C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la bonne direction et la religion de la vérité, afin qu’elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu’en… Lire la suite »