L’Assemblée plénière du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes a adopté ce lundi 19 juillet, le plan sécurité de Laurent Wauquiez. Le président de région souhaite expérimenter la reconnaissance faciale dans les transports.
300 millions d’euros de budget
Laurent Wauquiez ne perd pas de temps ! Le président de région souhaite en effet développer le projet qu’il mettait au cœur de sa campagne : la sécurité. 300 millions d’euros se verront donc consacrés à la sûreté pour 2021-2028, au lieu des 160 millions alloués lors du mandat précédent. Si le développement du nombre de caméras de surveillance fait partie du programme, le président de région voudrait également tester la reconnaissance faciale dans les gares et les trains, à titre expérimental.
Une reconnaissance faciale à postériori
Pour ce faire, l’élu LR devra toutefois respecter quelques règles. En effet, la reconnaissance faciale en temps réel est interdite en France. Pour détourner cette petite contrariété, cette pratique se ferait donc à postériori.
« L’objectif est simple : permettre sur une perquisition de la police, de la gendarmerie de pouvoir exploiter des bandes d’images et de pouvoir trouver à posteriori des auteurs d’actes de délinquance » déclara Wauquiez, lors de l’Assemblée plénière.
Protéger nos lycéens, nos enfants dans les cars, les usagers des trains, c’est notre responsabilité. La reconnaissance faciale a posteriori permettra d’identifier les criminels et les interpeller. Voter contre, c’est empêcher de les retrouver. J’assume de protéger les habitants. pic.twitter.com/HYzHTIQNLJ
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) July 19, 2021
Une menace pour les libertés fondamentales
Durant la campagne des régionales, le sujet faisait déjà débat. Fabienne Grébet, conseillère régionale écologiste craint que « la reconnaissance faciale menace les libertés fondamentales ». Selon elle, ce budget colossal pénalisera ceux prévus pour le développement des transport et l’accompagnement de délinquants lors de leur réinsertion dans la vie professionnelle. « La politique de sécurité ce n’est pas uniquement des caméras de vidéo-surveillance » insiste-t-elle.
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Une pratique illégale
Mais cette mise en place se heurte à un problème de taille. Ces dispositifs ne remplissent pas les critères définis par la loi française ni même le droit européen : ils demeurent donc illégaux. Et pour cause : « Le traitement […] des données biométriques aux fins d’identifier une personne physique de manière unique, […] est autorisé uniquement en cas de nécessité absolue, sous réserve de garanties appropriées pour les droits et libertés de la personne concernée ». De plus, ils ne sont encadrés par aucun texte spécifique, comme le requiert pourtant l’article 10 de la directive « Police-Justice ».
Les technologies de télésurveillance sont déjà largement déployées en France. Il est urgent de se poser la question : quel type de société voulons-nous ?
Le Média pour Tous
La ficelle est connue, imposons une loi « illégale » en introduisant un garde-fou. Comme ça elle devient « légale ». Et puis dans quelques mois ou années, on fera sauter le garde-fou. La question de la sécurité est complexe, mais comme « l’opposition » ne propose jamais rien (argument gag récurent de nos dirigeant), je vais proposer de quoi « améliorer la sécurité » : Réorientons les missions de la police et de la gendarmerie sur l’ordre public (présence sur le territoire, rondes à pied, communication avec les gens, la police de proximité version Jean Pierre Havrin en somme). Plutôt que de les poser au bord des… Lire la suite »
Si cela ne concernait que l’approche des élections…
C’est plutôt l’un des projets profonds et très anciens de l’élite de la franc maçonnerie !
Tout se met en place petit à petit, tout simplement.