En janvier dernier, 168 employés de l’hôtel de luxe le Westin Paris Vendôme ont été licenciés par la direction. Certains salariés qui y travaillaient depuis plus de vingt ans, ont appris la nouvelle par courriel.
Devant les caméras du journaliste et député LFI, François Ruffin, une ex-employée témoigne, le cœur lourd : « le jour où j’ai appris ça, on m’a emmenée à l’hôpital, j’ai eu un choc terrible, ça a failli me tuer ». Et pour cause, cette dernière travaillait pour le Westin Paris Vendôme depuis plus de 21 ans. Elle venait d’ailleurs d’obtenir un CDI. Mais comme 168 autres employés, elle a été licenciée en janvier dernier et elle en a été notifiée par voie électronique.
Bel exemple de profiteur de crise
Depuis ce jour, les salariés de l’entreprise se réunissent tous les jeudis à 13h pour réclamer justice devant l’hôtel. En effet, en agissant ainsi l’établissement ne fait, ni plus ni moins, que profiter de la crise pour restructurer la société et augmenter son profit. Ainsi, au lieu d’employer directement des travailleurs, il va faire un appel à une entreprise de sous-traitance. Celle-ci sera alors chargée de débaucher les employés.
Les femmes de ménage en première ligne
Seulement, en sous-traitance, les travailleurs perdent de nombreux avantages : 13ème mois, prime de participation, prime d’intéressement, horaires fixes… En effet, en plus de la perte de ces avantages économiques, les employés devront également se soumettre à des journées coupées en deux. Un fléau qui touche particulièrement les femmes de ménage et dont Ruffin a fait l’un de ses chevaux de bataille.
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Un groupe milliardaire gavé aux aides d’État
Le pire c’est sans doute que l’hôtel est issu du groupe Marriot qui a réalisé par moins de 20 milliards de chiffre d’affaires en 2020. À cela, il faut ajouter les 4 milliards d’aides exceptionnelles alloués par le gouvernement au secteur de l’hôtellerie. Seulement, comme toujours, la Macronie offre des soutiens sans aucune contrepartie. Dans ces conditions, on se doute que le grand patronat ne se fera pas prier pour ramasser les gains, aux détriment de ses salariés…
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