Deux nouveaux cas de suicide ont eu lieu ces derniers jours chez les policiers. En 2019, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner avait pourtant présenté un grand plan anti-suicides et fait de cette lutte un sujet prioritaire.
Rémy, un policier quadragénaire affecté à l’état-major, s’est donné la mort avec son arme de service dans ces mêmes locaux, la nuit du 30 décembre 2019. Un décès hautement symbolique puisqu’il s’agit de celui qui était la voix des policiers de nuit, et leur dispensait les informations à la radio pour bon nombre de policiers de terrain des Hauts-de-Seine (92). Nombreux d’entre eux se disent très affectés. « Nous connaissions tous sa voix qui nous accompagnait partout la nuit. Bien des collègues se rendent compte aujourd’hui qu’ils ne connaissaient pas son visage et qu’ils auraient aimé le rencontrer » a témoigné anonymement un des policiers. Il a également précisé que : « les équipes de nuit sont un monde à part, c’est ce qui fait aussi que le soutien à Rémy soit si fort après sa disparition. »
Toujours selon ce témoignage, le fonctionnaire était « un collègue extrêmement dévoué, très apprécié, une vraie encyclopédie, qui travaillait tout le temps, qui faisait des heures énormes […] Il avait beaucoup dénoncé ce qui allait mal dans la police, il avait écrit notamment des rapports pour demander des effectifs, des formations pour les policiers de terrain ».
Hommage et nouveau cas de suicide en 2020
À deux heures du matin dans la nuit du 4 au 5 janvier, une minute de silence a été observée par des dizaines d’agents de nuit devant la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP92) à Nanterre pour lui rendre hommage. Une démarche spontanée et organisée par le collectif autonome des policiers d’Ile-de-France, un groupe sans mandat syndical créé à l’occasion du mouvement des policiers en colère débuté fin 2016. Ce groupe entend défendre sans relâche la cause des policiers en difficulté. La vidéo de cette minute de silence a été diffusée sur Facebook :
https://www.facebook.com/collectifpoliciersidf/videos/470771036964935/
Il s’agissait du 59ème et dernier suicide dans les rangs policiers en 2019. Cette triste série s’est ainsi poursuivie le 4 janvier dernier, avec le premier suicide de 2020. Un fonctionnaire affecté au Service De Protection des Personnalités (SDLP), s’est défenestré à son domicile du XXe arrondissement de Paris. Il était père de trois enfants. Comme Rémy, lui aussi était quadragénaire.
Les collectifs et associations dénoncent également un malaise endémique de la profession : « Avant même de devenir policiers, certains quittent la formation au bout de quelques mois. Alors il faut imaginer l’état d’esprit de celui qui veut partir de la boîte mais qui ne peut pas, parce qu’il est isolé, divorcé avec des enfants à charge, c’est courant. Là, les deux qui se sont tués, c’étaient des quadras avec des enfants, ça en dit long sur le niveau d’usure et en plus, ils n’étaient pas affectés à la voie publique, ils travaillaient près de l’élite du métier. Les collègues en veulent beaucoup à la hiérarchie en ce moment et on sent bien qu’ils l’ont compris. »
Les dispositifs peu efficaces du ministère de l’Intérieur
Christophe Castaner avait cependant présenté à la rentrée de septembre 2019 un chantier prioritaire, un grand plan anti-suicides pour lutter contre ce fléau chez les forces de l’ordre. À titre de comparaison avec les chiffres précédemment évoqués, nous dénombrions 36 suicides en police nationale en 2018. La progression sur l’année écoulée est significative.
Point d’étape sur le dispositif déployé dans la @PoliceNationale pour prévenir les suicides.
Un programme global structuré autour de 3 axes :
1⃣ mieux répondre à l’urgence
2⃣ prévenir les situations de fragilité
3⃣ agir sur le collectif de travail. pic.twitter.com/i9XjtHCjEZ— Christophe Castaner (@CCastaner) September 9, 2019
Pourtant le chantier avait au moins été entamé en avril 2019 par le ministre. Ce dernier avait promis la création, pour juin 2019, d’une hotline téléphonique destinée à répondre aux policiers suicidaires.
Aujourd’hui, avec vous tous, j’ai décidé de me battre.
J’ai décidé de renforcer nos moyens et nos actions.
J’ai décidé d’affirmer haut et fort que le suicide dans la police et la gendarmerie ne sera jamais une fatalité. pic.twitter.com/HVuh1PWK6t— Christophe Castaner (@CCastaner) April 12, 2019
Le 27 mai, la direction de la police proposait même aux fonctionnaires d’organiser des barbecues dans les commissariats pour favoriser la convivialité. Le 25 juin, un membre d’un collectif interrogé par RT France alertait : «Mais après leur annonce sur les barbecues, ils veulent éviter le ridicule alors ils préfèrent rester dans le flou, plutôt que de nous donner du concret. […] Où est la hotline sur le suicide qui devait être mise en service par le gouvernement au mois de juin ? » Finalement, le 9 septembre dernier, Castaner se réjouissait sur Twitter de la création de cette ligne.
« Être fort, c’est aussi savoir demander de l’aide »
Une ligne externe dédiée aux policiers, ouverte 24h/24 et 7j/7 vient désormais compléter et enrichir l’offre de soutien présentée en juin dernier.
Elle sera au coeur d’une campagne de communication à destination de nos forces. pic.twitter.com/uLtjtn5JAy— Christophe Castaner (@CCastaner) September 9, 2019
Une annonce qui n’a pas convaincu grand monde chez les fonctionnaires, à l’image du syndicaliste Noam Anouar. « Vous croyez sérieusement qu’un policier qui veut mettre fin à ses jours va appeler une hotline, vous ? Franchement, je ne me sens plus concerné par leurs singeries communicationnelles » avait-il réagi. L’histoire lui donne pour le moment raison.
Le deux poids de mesure de Castaner
Comme bon nombre d’autres policiers, le collectif autonome d’Ile-de-France dénonce également les manques de moyens, et les choix de la haute hiérarchie à travers le message suivant : De nombreux policiers de terrain en Ile-de-France perdent actuellement leur habilitation à utiliser les fusils d’assaut, tels que le HK G-36 qui a servi à neutraliser l’assaillant de Villejuif. « Le problème, c’est qu’il n’y a tout simplement plus les budget en Ile-de-France, mais eux [la haute hiérarchie policière], ça ne les dérange absolument pas ! Donc il nous reste la gazeuse et le pistolet » a ajouté le porte-parole du collectif. Des Gazeuses qui sont bien présentes en nombre dans toutes les manifestations sociales de ces derniers mois où là, les moyens ne manquent pas.
Toujours le 9 septembre 2019, le syndicat ViGi Police dénonçait parfaitement cet état de fait en faisant le parallèle suivant. « Monsieur le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner et monsieur le directeur général de la police nationale (DGPN), Eric Morvan ne peuvent nous déployer à la fois pour réprimer la contestation populaire et le crime organisé. Ils ont fait leur choix » précisait-il dans un communiqué. Gilets jaunes et terrorisme : deux poids deux mesures pour Castaner ?
Le Média pour Tous
Le principe, c’est toujours le même : prendre des « mesures » médiatisées qui évitent de regarder les choses en face. Quel est le vrai problème, le problème de fond, celui qu’on ne nommera jamais? Le même que celui des pompiers, et pas un autre : L’immigration sans contrôle ! Regroupement familial (merci Giscard), refus de chercher à les assimiler en organisant sciemment des ghettos, et maintenant phénomène dit des « migrants ». Tout l’argent public depuis quarante ans sert à essayer de cacher la misère aux autochtones et à choyer les immigrés pour qu’ils ne se fâchent pas (car tout le monde sait… Lire la suite »
On parle des suicides chez les policiers. On laisse sous-entendre que ces suicides sont reliés au travail. Qu’est-ce qui prouve qu’un suicide est directement lié au travail.
Une personne peut se suicider pour des raisons autres que son travail:
– un divorce,
– problème de jeux compulsifs,
– consommation de drogues,
– problèmes de dettes,
– antécédents familiaux de suicide,
– alcoolisme,
– orientation sexuelle,
– décès d’un être cher,
– dépression, burn-out,
– mal de vivre.
– annonce d’une maladie incurable,
non mais ils ont aussi pu rater une partie de candy crush aussi …………………
les terroristes de la glandarmerie , la SS police et la waffen SS crs doivent rejoindre le peuple , et faire juger castaner et ses complices ,inutile de parler de justice en France puisqu’elle à été sournoisement fagocitée par les loges maçonniques : justice populaire , les traîtres à la nation FRANCE et aux populations françaises doivent être liquidés !!!!!!!!!!
Un employeur a le devoir de proteger la vie de ses employers …c’est dans la loi …à quand un depot de plaintes contre le gouvernement pour mise en danger et maltraitance des policiers ….et autres fonctionnaires …en l’occurance …?
Castaner DOIT DEMISSIONNER. Il pousse par toutes les méthodes possibles au burn out des policiers, il a fait de notre police, une police de vichy, ceux qui se suicident l’ont compris certainement. Les policiers se plaignaient des conditions de travail, de la justice qui ne les épaule pas depuis longtemps, Macron place un mafieu à la tête de la police…..Les conditions sont pires car il faut rajouter l’obligation de charger les manifestants, ils deviennent des pitbulls. On se demande si ces policiers ne sont pas drogués car ils développent une agressivité plus importante. Maintenant, messieurs les policiers, si les suicides… Lire la suite »