Au plus fort de la crise politique en Bolivie, le président mexicain Andrés Obrador a proposé l’asile politique à Evo Morales. Ce dernier a donc quitté la Bolivie pour se rendre au Mexique accompagné de ses proches. Suite au coup d’État qu’il a subit, Evo Morales risquait en effet d’être arrêté, et comme dans tant d’autres cas avant lui, d’être enfermé, inculpé voire tué. Avant de partir, il a laissé un message aux boliviens, un message de paix, traduit et diffusé par legrandsoir.info. Nous le partageons car rares sont les hommes politiques possédant une telle grandeur d’âme, surtout après tant d’années au pouvoir. Evo Morales est un exemple.
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Dans un document audio diffusé durant la soirée du 11 novembre, l’ancien président Evo Morales a remercié ses partisans dans la ville de Cochabamba pour avoir pris soin de lui et assuré sa sécurité après le coup d’Etat. Il a assuré qu’il reviendrait « avec plus d’énergie pour continuer à travailler », tout en demandant à ses adversaires de « protéger les vies » ainsi que d’« arrêter de massacrer et d’humilier » les personnes les plus humbles dans son pays. Il a aussi demandé aux forces armées de ne pas se souiller en faisant couler le sang du peuple. Evo Morales, voyage en direction du Mexique accompagné de son ancien vice-président, Álvaro García Linera.
Transcription à partir d’un document audio (03:01 minutes) diffusé sur le site de La Jornada le lundi 11 novembre 2019 à 22:43 :
« Depuis mon arrivée dans [la zone dite du] « tropique de Cochabamba », après le coup d’Etat, mes camarades des six fédérations et des autorités locales m’ont accompagné, ont pris soin de moi, et maintenant je vous dis au revoir en vous remerciant pour votre soutien, pour cet effort, [inaudible], momentanément président, maintenant de nouveau dirigent-camarade de la base. Je les remercie tous de m’avoir assuré ma sécurité, de ne m’avoir jamais abandonné, tout comme jamais nous ne les abandonnerons. Merci compañeras et compañeros, nous reviendrons bientôt avec plus de force, plus d’énergie, pour continuer de travailler au service de notre chère patrie.
Presque 14 années de gestion, de suivi des demandes du peuple, des différents secteurs sociaux ; je veux vous dire merci de m’avoir accompagné. Ça me fait mal d’abandonner [le pays] pour des raisons politiques, mais je suivrai toujours avec attention [le cours des évènements].
Je suis sûr, avec le soutien du peuple bolivien que je pourrais revenir bientôt, [d’ici là] je participerai avec mes opinions, mes réflexions en tant qu’ex-président, et toujours en pensant aux nouvelles générations. Je tiens à réitérer mes remerciements au peuple bolivien de m’avoir accompagné, merci beaucoup car tous ensemble nous avons travaillé pour le renouveau de la Bolivie.
Rendez-vous compte de tout ce temps, sans que jamais il n’y ait de morts victimes de la répression policière, alors que dès le jour qui a suivi le coup d’Etat civico-politico-policier, déjà tant de morts.
Je demande à [Luis Fernando] Camacho et [Carlos] Mesa de ne pas tuer comme à l’époque [des présidents] Goni et Mesa. Durant plus de 13 années à la tête du gouvernement je n’ai jamais demandé aux forces armées d’aller réprimer le peuple ni d’instaurer de couvre-feu. Les futures générations du peuple seront les seules juges. Je demande aux forces armées de ne pas se souiller en faisant couler le sang du peuple. »
Faute de grives, on se contente d’un merle.
À défaut de faucher le régime cubain ou le régime vénézuélien, l’ogre US affamé se rabat sur la petite Bolivie.
La fin annoncée du monstre US réjouira bien des peuples assoiffés de paix.
Le monde est en transformation, ce sont les hommes honnêtes qui quittent leurs pays comme des voleurs de nos jours, avant, c’était les pires dictateurs qui s’exilaient. Trump qui salue le départ d’Evo Morales comme une victoire, le soi-disant monde éclairé pour lesquels se font passer nos pays, qui se tait, ici, la presse nationale est plus préoccupée par un auto-collant porté lors d’une manif, de, est-ce que ladite manif est une réussite ou non, que par le sort de la démocratie qu’on assassine impunément sous nos yeux. Tout ça montre que le package des valeurs qui ont porté notre… Lire la suite »
« Je demande » au peuple Bolivien d’être immensément solidaire et de ne pas se souiller en consommant les produits américains… Peut-être plus facile à dire qu’à faire, mais en attendant, ce sont les Boliviens qui tiennent le peuple américain en laisse … (extrait de wikipedia : « Le 29 février 2008, le secrétaire d’État adjoint chargé de la répression du trafic des stupéfiants américain, David Johnson[Lequel ?], estimait que plus de 530 tonnes de cocaïne provenant d’Amérique latine passent chaque année aux États-Unis » https://fr.wikipedia.org/wiki/Trafic_de_stup%C3%A9fiants) On comprend pourquoi les américains veulent mettre la main sur le pays (si ce n’est déjà fait) :… Lire la suite »