L’homme est mis en examen pour un assassinat commis en 1986, loin de Perpignan. Il est soupçonné d’être l’un des rares tueurs en série français contemporains.
Avant de connaître son identité, on le surnommait le « Jack l’éventreur perpignanais ». Déjà condamné pour deux meurtres barbares, commis aux abords de la gare de Perpignan à la fin des années 90, Jacques Rançon a été déféré ce jeudi devant les magistrats d’Amiens pour être mis en examen pour un autre « cold case ». Ce presque sexagénaire a avoué le viol et le meurtre d’Isabelle Mesnage, une jeune femme de 20 ans, commis le 28 juin 1986, loin des Pyrénées-Orientales: à Cachy, dans la Somme. Il l’aurait prise en stop ce jour-là.
Jacques Rançon a été extrait mardi dernier de sa cellule de Béziers, où il purge une peine de prison à perpétuité, pour être interrogé par les gendarmes en présence de deux juges d’instruction amiénois venus spécialement dans l’Hérault. À l’issue des 48 heures d’audition, il a donc mis fin à une énigme qui durait depuis 33 ans.