Après plusieurs semaines de conflit social, ponctué de débrayages et d’arrêts maladie massifs, les personnels des services d’urgences manifestent leur colère à Paris, appelés par le collectif Inter-Urgences. Ils veulent rencontrer le ministre.
A l’appel du collectif Inter-Urgences, plusieurs centaines d’employés des services d’urgences ont manifesté ce 6 juin dans Paris au départ de Montparnasse en direction du ministère des Solidarités et de la Santé.
« Urgences de France en souffrance » les urgentistes marchent en direction du ministère d’@agnesbuzyn pic.twitter.com/KqzT5BeB0T
— Antoine B (@AntoineLaBoite) 6 juin 2019
«On en a marre», «Soignants, soignés, solidarité», «Urgences en colère, on va pas se laisser faire» : plusieurs slogans ont été repris par les manifestants.
« On en a marre marre marre! » Les urgentistes arrivent aux Invalides pic.twitter.com/c2XtCkda0X
— Antoine B (@AntoineLaBoite) 6 juin 2019
Le collectif Inter-Urgences avait fait connaître en amont ses revendications dans un communiqué : «Plus d’effectifs, plus de 300 euros de salaire net, […] stop à la fermeture des lits d’aval, stop aux hospitalisations sur des brancards, stop aux fermetures des services d’Urgences et lignes de SMUR».
Cathy Le Gac co-secrétaire générale @Sudsante_APHP estime qu’Agnes Buzyn « méprise » les soignants pic.twitter.com/DuNaGUXlJu
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En arrivant devant le ministère de la Santé, les urgentistes se sont allongés par terre pour faire un «die-in».
Les urgentistes font un die-in aux abords du ministère de la Santé pic.twitter.com/kQ5MmcbQfZ
— Antoine B (@AntoineLaBoite) 6 juin 2019
Après plusieurs semaines ponctuées de débrayages et d’arrêts maladie massifs dans les services d’urgences des hôpitaux publics, le comité de grève a annoncé sa volonté de rencontrer Agnès Buzyn.
Les urgentistes à bout de souffle ont encore une certaine dose d’énergie « Buzyn t’es foutue, les urgences sont dans la rue » pic.twitter.com/leDJLlOaC4
— Antoine B (@AntoineLaBoite) 6 juin 2019
Celle-ci s’est de son côté rendue au congrès de la Société française de médecine d’urgence. Affirmant être consciente de la «colère» et du «découragement» de la profession, le ministre de la Santé a annoncé avoir confié au Conseil national de l’urgence hospitalière (CNUH) et au député LREM Thomas Mesnier la mission d’«adapter nos urgences aux nouveaux besoins», qui devra aboutir à un rapport à l’automne, à l’issue d’une concertation incluant médecins et paramédicaux.
Pour les personnels paramédicaux, Agnès Buzyn s’est engagée à inciter les hôpitaux à «mobiliser plus largement» une prime de risque existante, de près de 100 euros brut par mois. Elle a aussi promis l’instauration d’une prime de coopération pour les soignants à qui les médecins délégueront certaines tâches.