Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés, mardi dans la matinée, à Londres pour protester contre cette visite d’Etat. Le président américain a assuré ne pas les avoir vus.
Après la visite royale, place aux discussions politiques pour Donald Trump à Londres. Au lendemain de sa visite au palais de Buckingham pour rencontrer la famille royale, le président américain a rencontré à la mi-journée, mardi 4 juin, la première ministre britannique, Theresa May, à Downing Street.
Au programme notamment, un accord commercial entre les deux pays après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), prévue pour le 31 octobre. « Les Etats-Unis restent prêts à conclure un phénoménal accord » avec le Royaume-Uni après le Brexit, a assuré M. Trump au cours d’une conférence de presse commune en début d’après-midi.
Plus tôt, dans la matinée, le président américain avait déjà évoqué le projet d’un « accord commercial très, très substantiel » au Royaume-Uni après sa sortie de l’UE. « Ce sera un accord très équitable », avait-il précisé avant de discuter commerce avec des chefs d’entreprise britanniques et américains en compagnie de la première ministre conservatrice. Celle-ci a estimé qu’il y avait « d’énormes opportunités à saisir ensemble ». L’ambassadeur américain au Royaume-Uni, Woody Johnson, a, lui, affirmé que Washington préparait déjà un accord et qu’il serait « plus rapide qu’aucun autre accord que nous ayons jamais eu ».
Pour Trump, Boris Johnson ferait un « excellent » premier ministre
Alors que Mme May quittera formellement ses fonctions vendredi, après avoir échoué à faire adopter l’accord sur le Brexit conclu avec Bruxelles, elle assurera toutefois la transition jusqu’à ce qu’un nouveau chef de gouvernement soit choisi par son Parti conservateur, d’ici au 20 juillet. « Je ne sais pas exactement quel est votre timing, mais restez dans les parages, faisons cet accord », a déclaré Donald Trump à Theresa May sur le ton de la blague. Bien qu’il l’ait souvent critiquée pour sa gestion du Brexit, préférant louer plutôt l’adversaire conservateur de Mme May, Boris Johnson, le président américain a salué le « travail fantastique » de la première ministre démissionnaire.
Avant d’arriver à Londres, M. Trump avait estimé que l’ancien maire de Londres ferait un « excellent » premier ministre. M. Johnson s’est entretenu une vingtaine de minutes avec Donald Trump par téléphone, mais a décliné l’offre d’un entretien face-à-face pour des raisons d’agenda, a fait savoir l’entourage du député conservateur à l’AFP. Mais au cours de la conférence de presse, le président américain a évoqué, de nouveau, M. Johnson.
« Je connais Boris, je l’aime bien, je l’aime bien depuis longtemps. Je pense qu’il ferait du très bon travail », a-t-il déclaré, avant d’évoquer un autre prétendant à la succession de Mme May, Jeremy Hunt, le chef de la diplomatie britannique. « Je connais Jeremy, je pense qu’il ferait du très bon travail », a-t-il dit.
Manifestation contre Trump
Par ailleurs, à quelques pas de Downing Street, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pour protester contre cette visite d’Etat de trois jours. Le chef de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn, a prévu de s’adresser à la foule en début d’après-midi. Au cours de la conférence de presse, M. Trump a affirmé avoir refusé de rencontrer M. Corbyn. « Il voulait me rencontrer et je lui ai dit non », a-t-il déclaré.