Le ministre de la culture et de la communication, Franck Riester, a rappelé que le chiffrage des travaux est pour l’heure inconnu.
« Les opérations de sécurisation sont toujours en cours. Il reste du travail pour diagnostiquer l’état des lieux exact, notamment sur la voûte » : accompagné du premier ministre canadien Justin Trudeau, le ministre de la culture et de la communication, Franck Riester, a prononcé devant la presse, mercredi 15 mai sur le parvis de Notre-Dame, « quelques mots » dessinant un premier bilan de la cathédrale un mois après l’incendie qui l’a sérieusement endommagée, lundi 15 avril.
Le chiffrage de ce que seront les travaux permettant la restauration du site est pour l’heure inconnu, de même que les délais. Et si le Canada, selon Justin Trudeau, est prêt à offrir « tout l’acier et le bois d’œuvre » nécessaires à cette reconstruction, Franck Riester a demandé de son côté que « l’élan continue » en faveur des dons au profit du monument parisien.
La plupart des œuvres qui étaient à l’intérieur de Notre-Dame ont pu être sauvées, indique le ministre. Il en reste quelques-unes dans les transepts, toujours inaccessibles
Depuis le mardi 14 avril, la Fondation du patrimoine, l’un des quatre organismes collecteurs habilités par l’Etat, dont la décision a été qualifiée d’« unilatérale » par le ministre, a choisi de clore sa contribution au profit de ce que son président Guillaume Poitrinal appelle « tous les petits Notre-Dame qui existent dans les 36 000 communes de France ».
La plupart des œuvres qui étaient à l’intérieur de Notre-Dame ont pu être sauvées, indique le ministre. Il en reste quelques-unes dans les transepts, toujours inaccessibles. Le caractère dangereux de l’endroit a conduit les équipes du laboratoire de recherche des monuments historiques, chargé notamment d’étudier les phénomènes d’altération qui compromettent la conservation de l’édifice et les membres de la police scientifique et technique, mobilisés sur l’enquête liée aux causes de l’incendie, à recourir à des robots. Ils permettent de retirer des éléments issus des gravats qui jonchent le sol de la nef pour ensuite être étudiés sous un grand vélum installé au pied de la façade occidentale de Notre-Dame et dissimulé derrière une haute palissade.
S’agissant de la présence de plomb sur les lieux dont s’étaient récemment alarmées plusieurs associations (plus de 300 tonnes provenant du toit de la nef et de celui de la flèche disparue dans les flammes ont fondu sur l’édifice le jour du sinistre), M. Riester a indiqué que « des recherches concernant les poussières de plomb ont été faites », et que « l’analyse de ces études sera communiquée très prochainement ».