D’après un rapport de WWF, l’activité humaine serait en grande partie responsable de la disparition de ces animaux.
Les chiffres ont plutôt de quoi choquer. Dans un rapport, l’ONG environnementale WWF alerte sur les conséquences de l’activité humaine sur la biodiversité. Entre 1970 et 2016, les populations de vertébrés (poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles) ont dégringolé de 68%. L’agriculture intensive, l’urbanisation et le réchauffement climatique en sont les principales causes.
Les êtres humains ont besoin de la nature
L’ONG pointe particulièrement du doigt l’importance de la biodiversité dans la survie de l’espèce humaine. Elle rappelle également que la destruction de la nature est à l’origine directe de la pandémie du covid-19. L’association explique aussi que « la destruction des écosystèmes et la perte de biodiversité font aussi porter un risque considérable sur la sécurité alimentaire mondiale ». Pour illustrer ses propos, elle publie d’ailleurs une série de chiffres (voir ci-dessous). L’agriculture dépend en effet en totalité du bon fonctionnement des écosystèmes. WWF montre aussi les conséquences économiques colossales de la destruction de notre environnement. En effet, d’après les estimations, le déclin de la nature coûterait à l’humanité pas loin de 403 milliards d’euros par an.
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De plus en plus de catastrophes ?
Véronique Andrieux, directrice de WWF France lance également une alerte sur les catastrophes naturelles qui pourraient se multiplier si rien n’est fait. « Le constat de notre rapport Planète vivante est révoltant et le manque d’action pour inverser la courbe de ce déclin inacceptable. Méga-feux, sécheresse, raréfaction de l’eau, baisse des rendements agricoles, intensification des catastrophes « naturelles », pandémie COVID-19… Nous sommes des victimes du déclin de la nature, et particulièrement les populations les plus vulnérables. » déclare-t-elle.
Des actions à mener ?
L’ONG préconise enfin quelques mesures à prendre pour lutter contre le phénomène. D’après elle, les responsabilités sont surtout celles des gouvernements, des grands industriels et de notre modèle agricole. Il faudrait ainsi renforcer les efforts de conservation de la biodiversité, transformer notre modèle de production alimentaire, et réduire de 50% la consommation de protéines animales. Vaste programme…
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