Wikileaks : l’extradition de Julian Assange de nouveau examinée


Il risque 175 ans de prison aux États-Unis

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La justice britannique examine aujourd’hui mercredi l’appel américain contre son refus d’extrader le fondateur de Wikileaks.

Une ultime tentative d’extradition

À partir d’aujourd’hui, les juges britanniques vont plancher sur la dernière tentative des États-Unis d’extrader Julian Assange. Alors que cette demande avait été rejetée en janvier dernier à cause de la santé fragile de l’Australien de 50 ans, l’appel interjeté par Washington devrait être examiné durant les deux prochains jours.

En cas d’un nouveau refus, il ne resterait plus qu’une seule possibilité pour les États-Unis : saisir la Cour suprême britannique, sans pour autant être certain que ce recours leur soit accordé.

Une lourde peine

Avec 18 chefs d’accusation, le fondateur de Wikileaks pourrait risquer 175 ans de prison en cas d’extradition sur le sol américain. La première demande de Washington avait été rejeté par la juge Vanessa Baraitser suite à un fort risque de suicide, et que « les procédures décrites par les États-Unis ne vont pas l’empêcher de se suicider pour des raisons de santé mentale. »

Cependant, les États-Unis, représentés par l’avocate Clair Dobbin, comptent répondre à ce rejet par un nouvel angle d’attaque : protester contre des éléments décrits par l’expert psychiatre de Julian Assange, Mickael Kopelman. En effet, ce dernier a reconnu avoir trompé la justice britannique en omettant le fait que son client était devenu père alors qu’il était réfugié dans l’ambassade d’Équateur, à Londres. Le fondateur de Wikileaks a ainsi eu deux enfants avec son avocate Stella Morris, devenue par la suite sa compagne.

Assange « très mal en point »

Lors d’une conférence de presse organisée lundi, Stella Morris a déclaré avoir vu « Julian samedi dernier à la prison de Belmarsh », près de Londres, et qu’il « avait l’air très mal en point ». « Nous espérons que ce sera la fin », a-t-elle confié, en assurant que « Julian ne survivrait pas à une extradition, c’est la conclusion de la juge ». Quant à Kristinn Hrafnsson, rédacteur en chef de Wikileaks, il a jugé « impensable que la Haute-Cour de Londres parvienne à tout autre conclusion qu’une confirmation » du refus d’extradition.

Après avoir été arrêté par la police britannique en avril 2019 à l’ambassade d’Équateur, où il était reclus depuis sept ans, Julian Assange a dénoncé à maintes reprises ses conditions de détention, souvent qualifiées comme relevant de la torture psychologique.

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