L’essentiel :
- En vingt ans, entre 2001 et 2021, le nombre de naissances d’enfants dont les deux parents sont français a baissé de 17,5%.
- Dans le même temps, le nombre de naissances d’enfants dont les deux parents sont étrangers a augmenté de 45,3%.
- En 2021, près d’un tiers des enfants nés en France (31,4%) ont un au moins de leur parent né à l’étranger. Et près de 9 naissances sur 10 (89,5%) d’enfants dont les deux parents sont nés à l’étranger concernent des parents nés hors de l’Union européenne.
- Les immigrées algériennes en France ont en moyenne 3,69 enfants par femme au cours de leur vie, soit nettement plus qu’en Algérie même (3 enfants par femme) et que les Françaises non immigrées (1,88 enfants par femme en 2014).
- En 2016, près d’un nouveau-né garçon sur cinq (18,8%) portait un prénom d’origine arabo-musulmane. Ce taux était proche de 0% jusqu’aux années 1960.
L’évolution de la population française n’est pas uniquement déterminée par l’immigration et l’émigration mais aussi par l’évolution des naissances et des décès.
Pour rappel : Variation de la population = solde naturel (naissances – décès) + (immigration – émigration).
L’immigration exerce cependant une influence sur le solde naturel puisqu’une partie croissante des naissances résulte directement ou indirectement de l’immigration. Il est ainsi possible de distinguer parmi les naissances celles pour lesquelles les parents sont étrangers ou non, ressortissants de l’UE ou non, nés à l’étranger ou non. Ces informations sont notamment fournies par l’INSEE à partir de ses Statistiques de l’état civil. La première partie de l’article s’attache à présenter certains des enseignements de ces statistiques.
Sur la période récente, d’autres approches méthodologiques ont été développées pour permettre une connaissance plus fine de la natalité en France : malgré leurs forces et leurs faiblesses, celles-ci présentent un intérêt et seront abordées dans une seconde partie.
Les statistiques et données ci-dessous présentent des flux – en l’occurrence des naissances par année. Ajoutées à celles sur les flux migratoires, elles permettent d’estimer la part de la population immigré et d’origine immigrée (stocks).