Tunisie : des policiers français placés en garde à vue lors d’une expulsion


Par boulevard Voltaire

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Depuis l’assassinat de Dominique Bernard en octobre dernier, Gérald Darmanin recense chaque jour – ou presque – les expulsions d’étrangers réalisées par les autorités françaises, sur son compte X (anciennement Twitter). Mais ce qu’oublie de préciser le ministre de l’Intérieur, ce sont les conditions dans lesquelles se déroulent ces opérations. Car bien souvent, ces expulsions nécessitent la présence de plusieurs policiers et sont loin de s’effectuer dans le calme. Des agents de la police aux frontières de Corse en ont fait les frais, cette semaine.

 

Ce 22 novembre, trois policiers escortent ainsi Ridha A., un Tunisien de 48 ans, visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Alors qu’ils embarquent dans l’avion en partance pour la Tunisie, l’homme, condamné pour violences avec armes et apologie du terrorisme, se rebelle sur le tarmac de l’aéroport de Marseille. Avec l’intervention d’autres agents, les policiers finissent par le maîtriser de façon professionnelle, détaille le syndicat Unité SGP Police. Une fois installés à bord et le calme revenu, le ressortissant tunisien se serait alors excusé pour son comportement. Mais la situation dégénère à nouveau à leur arrivée sur le sol tunisien.

Interpellés par la police tunisienne

Alors qu’ils finissent les formalités administratives, les trois agents français se voient interpellés et placés en garde à vue par la police tunisienne. Leurs passeports sont confisqués. Ridha A. souhaiterait porter plainte pour violences. Il accuse les policiers français de l’avoir brutalisé avant de l’expulser. Les autorités tunisiennes assurent avoir en leur possession une vidéo tournée par une avocate au moment des faits qui incriminerait les agents français. Cette vidéo ne leur sera jamais montrée. En revanche, d’autres images, prises cette fois-ci par un membre de l’équipage, confirment la version des agents corses. Le ressortissant tunisien se plaint, par ailleurs, d’une « côte cassée ». Mais là encore, aucune preuve médicale ne sera apportée. Finalement relâchés, ils auront passés près de six heures en interrogatoire. Les trois agents français ont atterri à Nice ce jeudi 23 novembre.

 

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