Suite au drone américain abattu par l’Iran, Donald Trump a approuvé des frappes contre des installations iraniennes avant de les annuler in extremis, a rapporté le New York Times.
Donald Trump a approuvé une opération militaire devant cibler le 20 juin des installations iraniennes avant de se raviser et d’annuler les frappes au dernier moment, a rapporté le New York Times, citant des représentants de l’administration américaine ayant pris part ou étant informés des discussions.
D’après le journal, le Président américain a validé une offensive contre un éventail de cibles iraniennes, telles que des radars ou des batteries de missiles, puis s’est ravisé alors que les avions de chasse avaient décollé et les navires de guerre s’étaient mis en position.
Aucun missile n’a été tiré, a déclaré un représentant de haut rang de l’administration, cité par le journal.
Le New York Times précise ne pas savoir à l’heure actuelle si une offensive américaine contre l’Iran est toujours programmée, indiquant ne pas avoir établi si Donald Trump avait changé d’avis ou si le revirement était dû à des interrogations stratégiques ou logistiques.
Vols commerciaux US interdits dans l’espace aérien de l’Iran
Dans une note d’urgence diffusée jeudi soir, l’aviation civile américaine (FAA) a interdit aux compagnies aériennes américaines de survoler le détroit d’Ormuz et le golfe d’Oman, indique Reuters.
La compagnie United Airlines a pour sa part suspendu les vols prévus depuis l’aéroport de Newark, dans le New Jersey, à destination de Bombay, en Inde, car ils empruntent l’espace aérien iranien.
L’Iran a des «preuves irréfutables» d’une violation de son espace aérien
L’Iran dispose de preuves «irréfutables» montrant que le drone américain qu’il a abattu était entré dans son espace aérien, contrairement à ce qu’affirme Washington, indique vendredi 21 juin un communiqué des Affaires étrangères à Téhéran.
Dans la nuit du 20 au 21 juin, le ministre des Affaires étrangères adjoint Abbas Araghchi a «protesté énergiquement» par téléphone auprès de l’ambassadeur de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains, après cet incident et lui a dit qu’ «il y avait des preuves « irréfutables » de ce que le drone avait violé l’espace aérien iranien», indique le communiqué.
Les craintes de confrontation directe entre Washington et Téhéran ont été ravivées jeudi 20 juin après que l’Iran a abattu un drone américain se trouvant selon lui dans son espace aérien, près du détroit d’Ormuz, ce que contestent les États-Unis.