Trois Français ont été condamnés à mort le 25 mai pour appartenance au groupe terroriste Daesh, selon un magistrat de la cour de Bagdad qui les a jugés, cité par l’AFP. Un verdict inédit pour des ressortissants de ce pays.
Un magistrat de la cour de Bagdad a indiqué à l’AFP que trois Français, qu’il a jugés, avaient été condamnés à mort le 25 mai pour appartenance au groupe terroriste Etat islamique.
Il s’agit de Kévin Gonot, Léonard Lopez et Salim Machou, arrêtés en Syrie par une alliance arabo-kurde anti-Daesh avant d’être transférés en Irak en février. Selon la loi irakienne, ils ont 30 jours pour faire appel.
C’est la première fois que des djihadistes français sont condamnés à une telle peine en Irak. Jusqu’alors, trois Français avaient été reconnus coupables par la justice de ce pays d’avoir rejoint Daesh et avaient été condamnés à la prison à perpétuité – une peine qui équivaut, en Irak, à 20 ans de détention. En outre, neuf autres Français doivent encore être jugés dans ce pays.
Paris interviendra-t-il pour empêcher l’exécution de ces peines ?
La question du jugement des djihadistes français en Irak et en Syrie s’impose à l’exécutif depuis plusieurs mois. Interrogée le 27 février sur RMC/BFMTV à propos de la peine de mort que pourraient encourir les djihadistes français en Irak, le ministre de la Justice Nicole Belloubet avait déclaré : «Vous savez là aussi qu’il y a une limite, puisque notre pays n’accepte pas la peine de mort et donc si tel est le cas en Irak, évidemment nous interviendrions pour demander que cette peine ne soit absolument pas exécutée, c’est une condition sine qua none.»