Plus rien ne semble dorénavant empêcher le Brexit au 31 janvier 2020. Le Premier Ministre britannique Boris Johnson avait pris un gros risque en déclenchant de nouvelles élections législatives anticipées, les troisièmes en 5 ans. Les résultats sont sans équivoque. Avec une participation en hausse, « Bojo » obtient la majorité absolue qui lui manquait au parlement. Il a dorénavant les coudées franches et le soutien du peuple pour mener à bien cette sortie.
Engluée depuis plus de 3 ans et le référendum du 23 juin 2016 dans des négociations interminables sur les conditions de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, l’histoire vient de prendre un tournant décisif hier outre-manche. Les citoyens britanniques ont ainsi de nouveau confirmé largement leur choix dans les urnes et donné à leur Premier Ministre toutes les armes pour effectuer ce divorce avant fin janvier.
Congratulations to Boris Johnson on his great WIN! Britain and the United States will now be free to strike a massive new Trade Deal after BREXIT. This deal has the potential to be far bigger and more lucrative than any deal that could be made with the E.U. Celebrate Boris!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 décembre 2019
?? Je me réjouis du triomphe des Pro-#Brexit qui doit servir d’exemple aux Français pour le #Frexit
J’appelle les Français à manifester en masse le 17 décembre pour s’opposer à Macron et pour réclamer un référendum sur le #Frexit.https://t.co/LJbDxkzqLA
— François Asselineau (@UPR_Asselineau) 12 décembre 2019
Un pari risqué, mais payant
Lorsqu’il arrive au pouvoir fin juillet, Boris Johnson ne dispose pas de la majorité à la Chambre des communes (équivalent de notre Assemblée Nationale). Pour ratifier le projet de loi visant à la sortie du Royaume-Uni, il lui faut donc faire des alliances de circonstance. C’est toute la problématique à laquelle sa prédécesseur Theresa May a dû faire face, à la fois négocier avec l’Europe mais aussi faire des concessions dans son propre pays. En provoquant ces élections anticipées, Bojo avait un but simple : obtenir la majorité absolue pour porter plus sereinement et plus fortement la voix des Britanniques auprès des instances européennes.
Toutefois le pari était risqué. Les Britanniques paraissaient épuisés par la question du Brexit qu’ils traînent comme un boulet depuis de nombreux mois. Organisées normalement tous les 5 ans, ces élections étaient les troisièmes en moins de 5 ans justement. Elles se sont vite transformées en un (second) référendum « pour » ou « contre » le Brexit. Le pays apparaissait très divisé sur la question. La position des conservateurs portée par le Premier Ministre était claire : sortir rapidement et dans les meilleures conditions. La position des Travaillistes, leurs principaux opposants, portée par Jeremy Corbyn était plus floue mais favorable à une renégociation.
Appelés aux urnes dans la journée d’hier, les citoyens britanniques se sont mobilisés fortement et notamment dans la capitale. Le taux de participation à Londres, traditionnellement supérieur à la moyenne nationale, a été encore plus élevé que d’habitude a indiqué la BBC. Certains Londoniens ont patienté près d’une heure pour pouvoir voter. Les premières estimations parlaient de 70% de participation dans le pays, un record, ce qui conforte encore plus la Victoire des Tories (conservateurs). Selon les dernières estimations, ils obtiendraient environ 350 sièges (la majorité est à 326) là où les travaillistes n’en auraient que 200 environ. Une chute importante pour ces derniers qui vont perdre près de 50 sièges.
— Conservatives (@Conservatives) 12 décembre 2019
Get Brexit Done
Personnage controversé, loufoque et ne craignant pas de déplaire, Boris Johnson a mené une campagne délirante dans la forme, mais précise dans le fond. Il a en effet effectué plusieurs déclarations tapageuses, « si vous votez Tory [conservateurs], votre femme aura de plus gros seins et vous augmenterez vos chances d’avoir une BMW » ou encore « Les flèches de Cupidon vont une nouvelle fois voler après le Brexit. L’amour va fleurir dans tout le pays ». Il s’est également mis en scène plusieurs fois, par exemple sur un tracteur brisant le mur de l’UE ou parodiant le film Love Actually. Mais le message principal a été martelé : Get Brexit Done, soit faisons enfin le Brexit. Le voilà à la tête du pays pour les 5 prochaines années.
know anyone who clapped this? i will be delighted to stab them to death, fast or slow… 7 years in jail #fairenough RT @matt_dathan: This campaign’s getting silly now. Boris Johnson has just ploughed through the ‘Gridlock’ with a ‘Get Brexit Done’ tractor pic.twitter.com/32GuU2VIzo
— rick (@micronap) 10 décembre 2019
This doesn’t seem to have been shared much yet?
Boris Johnson recreated *that* scene from Love Actually for a campaign ad in Wales… pic.twitter.com/yUw7R6EglU
— Dan Quinnell (@DanQuinnell_) 9 décembre 2019
Plus consensuel dans la forme, Jeremy Corbyn (qui a d’ores et déjà annoncé qu’il ne conduirait pas son parti lors des prochaines élections) a payé un positionnement plus flou sur la question du Brexit et trop à gauche, divisant même au sein de sa famille politique entre les travaillistes londonien et ceux du reste du pays. De plus, les Remainers, les partisans d’un second référendum, qui ont été jusqu’à un million à défiler dans les rues de Londres, ont connu des dissensions internes et fini par progressivement perdre espoir. Les libéraux-démocrates, ouvertement favorables à l’Europe et à un nouveau référendum obtiendraient quant à eux 11 sièges seulement.
Il est fondamental et réjouissant de constater qu’un dirigeant majeur d’une des plus grande nation au monde a tout fait pour faire respecter le vote du peuple. Tout le contraire de ce qu’on a vu en France sur le référendum de la constitution européenne. Il est fondamental et réjouissant de constater également que le peuple ne s’est pas déjugé lorsqu’il a voté de nouveau (indirectement) sur la question. Alors que la très grande majorité de la classe politique française, relayée par les médias dominants nous promettent l’apocalypse en cas de sortie de l’Union Européenne, il sera très intéressant de constater les effets (positifs ou non, et de manière objective) sur le Royaume-Uni dans les prochains mois. Il sera aussi très intéressant de voir l’attitude que prendront les dirigeants de l’Union Européenne et de ses pays membres. Même si à l’évidence, il leur sera très compliqué de contester le Brexit dorénavant.
Le Média pour Tous
merveilleuse nouvelle! le vote le plus important de ce siecle en europe! et la gauche europeiste ecraser champagne!!!
Normal. Tous les amis de Trump et de Netanyahou gagnent les élections, que ce soit en GB ou ailleurs !
Next one: FREXIT!
Ce n’est pas dans une prison de Boris Johnson que les britanniques torturent Julian Assange ?