Lors de son allocution d’hier soir, dimanche 15 juin 2020, Emmanuel Macron a souhaité « tourner la page du premier acte de la crise du Covid-19 ». Il a également abordé le nouveau sujet d’actualité, les manifestations contre le racisme et les violences policières. Une crise en chasse une autre. Mais la question sociale, des conséquences économiques du confinement pour les Français, reste entière.
Le Président de la République s’est exprimé une vingtaine de minutes pour annoncer en premier lieu la fin quasi totale des restrictions liées au Coronavirus. La France métropolitaine passe entièrement dans le vert, seuls Mayotte et la Guadeloupe restent en orange. « A partir de demain, nous allons pouvoir tourner la page du premier acte de la crise que nous venons de vivre […] Dès demain, tout le territoire, à l’exception de la Guyane et de Mayotte, où le virus circule encore activement, passera dans ce qu’il est convenu d’appeler désormais la zone verte », a t-il précisé.
Réouverture totale des établissements scolaires, et retour de l’école obligatoire pour tous
Chose assez rare pour être soulignée, Macron a très tôt dans son discours fait des annonces. « Dès demain [lundi], en Hexagone comme en outre-mer, les crèches, les écoles, les collèges se prépareront à accueillir à partir du 22 juin tous les élèves, de manière obligatoire et selon les règles de présence normale » a-t-il ainsi très vite indiqué. Actuellement, le protocole sanitaire très strict imposé aux établissements scolaires ne permettait d’accueillir que 15 élèves maximum par classe en primaire. De l’aveu du ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, seul 50% des élèves ont pu retourner à l’école. Ce chiffre inclut les élèves n’étant retournés en classe que pour une seule journée.
Visites autorisées dans les maisons de retraite et réouverture totale des cafés et restaurants d’Île-de-France
Deux autres restrictions ont été levées lors de cette allocution. Les visites pourront se faire « plus normalement » dans les établissements pour personnes âgés. En région parisienne, en plus des terrasses, les restaurants pourront accueillir des clients en salle.
« Nos faiblesses, nous les corrigerons vite et fort », vraiment ?
« Nous pouvons être fiers de ce qui a été fait et de notre pays » s’est permis Macron. Osé, quand on se souvient que Jérôme Salomon, directeur général de la santé, affirmait le 26 février dernier, en commission sénatoriale, qu’« il n’y a pas de sujet de pénurie de masques ». Ce même Jérôme Salomon qui a changé de discours sur les masques au fil de la crise. Sans parler de la sortie au théâtre du couple présidentiel le 7 mars, de la tenue d’élections municipales le 15, des pénuries avérées de masques, de lits, de respirateurs, de tests… Le confinement s’est imposé à nos gouvernants par manque de moyens et pour ne pas voir nos hôpitaux imploser sous l’afflux de patient. Si cette solution décidée en catastrophe apparaît aujourd’hui comme « la moins pire » au niveau sanitaire – le temps permettra de le confirmer ou non – elle pose tout de même la question de l’après : qui va payer ? Qu’est-ce qui va changer réellement ?
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Emmanuel Macron a affirmé que « toutes les leçons » de la crise sanitaire seront tirées, assurant que « nos forces nous les conforterons, nos faiblesses, nous les corrigerons vite et fort ». Avant de poursuivre : « Bien sûr cette épreuve a aussi révélé des failles, des fragilités : notre dépendance à d’autres continents pour nous procurer certains produits, nos lourdeurs d’organisation, nos inégalités sociales et territoriales. Je veux que nous tirions toutes les leçons de ce que nous avons vécu, a déclaré le président de la République. Au total, nous avons mobilisé près de 500 milliards d’euros pour notre économie, pour nos travailleurs et pour les plus précaires. »
Il y a fort à parier que tout cela n’est que du verbiage, comme la Macronie le pratique depuis maintenant trois ans. Une nouvelle allocution, consacrée « au monde d’après » est d’ailleurs prévue en juillet. Nous serons de notre côté vigilants quant aux suites données à la crise du Coronavirus, et notamment d’un point de vue judiciaire. Le Président a aussi déclaré que « la seule solution est de travailler plus fort et d’avantage ». Traduction : un effort important va être demandé aux français pour payer la facture, à savoir la nouvelle dette générée par le plan de relance.
« Je vous annonce que je vais vous annoncer d’autres choses en juillet » @EmmanuelMacron pic.twitter.com/R10yy9gRsP
— Yves d’Amécourt (@yvesdamecourt) June 14, 2020
Emmanuel Macron évoque et critique également la dépendance de la France à l’égard « d’autres continents ». Et l’Union Européenne dans tout ça ? À ce propos, il a milité dans son discours pour une réouverture dès à présent des frontières dans et hors de l’Union. « Dès demain il sera de nouveau possible de se déplacer entre les pays européens et à partir du 1er juillet, nous pourrons nous rendre dans les États hors d’Europe, où l’épidémie sera maîtrisée dès demain » a-t-il indiqué. Aucune critique n’a été prononcée concernant les graves manquements de l’Union Européenne dans cette crise, incapable de mener une quelconque action coordonnée, au contraire de Cuba, de la Chine ou de la Russie.
Sur le racisme et les violences policières, Macron tempère les propos de Castaner
Enfin, le Président a eu un mot concernant les manifestations en cours, liées aux affaires George Floyd et Adama Traoré. Pour Macron, « (les policiers et gendarmes) méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la Nation ». Pour avoir protégé le pouvoir lors des premiers actes des gilets jaunes ? Certainement.
« La République n’effacera aucun nom ou aucune trace de son histoire […] et ne déboulonnera pas de statues » a précisé le Président. Encore heureux. Une prise de position de bon sens et allant à l’encontre des propos de Christophe Castaner, ministre de l’intérieur, qui a affirmé il y a quelques jours être prêt à mettre un genou à terre pour le symbole. Les Gilets Jaunes n’ont quant à eux, clairement pas eu cette chance.
Le Média pour Tous
la premiere chose a retenir c’est l’incapacite de notre gouvernement faire les beaux a la television profiter de leurs avantages ca ils savent le faire mais gerer une crise zero
toujours les mèmes mises en scènes pour le show télévisé quasi hebdomadaire…..!
mais la « caricature » a annoncé, ce sur quoi ça ne faisait pas l’ombre d’un doute, que les « pauvres » allaient devoir « payer et travailler » pour honorer ses engagements auprès de Bernard ARNAUD et du MEDEF ….! C’est ça le « nouveau monde » politique: des « enculeurs » plus jeunes mais plus pourris que les précédents, mais ayant pris des cours de théâtre…..! Ca change tout effectivement !
Mais à quand une pétition pour mettre en cause Macron face à la justice, pour tous ses manquements, ses mensonges qui ont conduit des milliers de gens à la mort? Lui et son gouvernement?.