SONDAGE : selon 96% des soignants et 80% des Français, l’hôpital va mal…


Et ça ne risque pas de s’arranger !


Selon une étude réalisée par Odoxa pour France info et Le Figaro, 96% des soignants estiment que l’hôpital va mal, malgré la mise en place du « plan d’urgence » annoncée en novembre dernier par la ministre de la Santé Agnès Buzyn et le Premier ministre Édouard Philippe. D’autre part, 54% des soignants se disent mécontents de l’hôpital, alors qu’en moyenne 80% des Français s’estiment heureux au travail.

Des annonces qui n’ont au final rien changé, voilà ce qui ressort en premier du sondage réalisé. Avec près d’un millier de soignants interrogés, le bilan est brutal : 96% des soignants estiment que le monde hospitalier ne va plus. 80% des Français le pensent également, ce qui souligne un sentiment unanime dans la société française. Que va donc devenir l’hôpital public ? Neuf personnels hospitaliers sur dix déclarent que l’année 2020 ne changera rien au niveau du fonctionnement du système de santé actuel et de la situation des hôpitaux en crise


Pourtant, en novembre, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait présenté plusieurs grands axes du « plan d’urgence » : une prime annuelle de 800€ pour 40.000 salariés du milieu hospitalier, un coup de pouce de 1,5 milliards d’euros sur trois ans ou encore la reprise de dix milliards d’euros de dette par le gouvernement. L’hôpital public vit, en effet, une grève inédite des urgences depuis le mois de mars. En novembre dernier, 70 directeurs médicaux avaient appelé dans une tribune relayée par Le Monde à augmenter le budget lié à la santé et à une augmentation des salaires, en déclarant que « l’hôpital public s’écroule », et craignant même « un point de rupture irréversible ».


D’autre part, 70% des infirmiers et infirmières estiment que la réforme des retraites sera pénalisante, contre 48% des Français en général, et ce malgré l’annonce d’Édouard Philippe d’une prise en compte « plus généreuse » de la pénibilité au travail pour les soignants. Agnès Buzyn avait pourtant déclaré le mois dernier au Quotidien du Médecin que son « plan d’urgence » était en réalité « une réforme complexe qui apporte des réponses précises aux hôpitaux en difficulté ». Quant à la question d’une éventuelle démission de la part de la ministre, celle-ci répond n’y avoir jamais songé, en précisant : « je suis venue au ministère parce que j’étais témoin de la dégradation considérable de l’hôpital public ».

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Claude Tartas
4 années il y a

Nos ministres et leurs cortèges de trompes couillons de la république en mensonges deviennent inconsciemment des charlatans essayant de nous vendre des gouttes de perlimpinpin comme remède miracle à des réformes débiles. Si A Buzyn déclare « je suis venue au ministère parce que j’étais témoin de la dégradation considérable de l’hôpital public ». Nous nous sommes témoin de la dégradation de leur capacité à gouverner. Ils ont tue l’hôpital publique consciemment en multipliant la construction de cliniques privés de tous leurs copains. Madame A Buzyn est venue continuer ce travail de destruction des services publiques. Après avoir tué le… Lire la suite »

Frederic Laurent
4 années il y a
Reply to  Claude Tartas

Le résumé est là, tout le reste du blabla et une perte de temps à disserter avec les naïfs ou idiots !

armelle
4 années il y a

en effet, le personnel hospitalier est confronté à de nombreux risques professionnels, biologiques évidemment du fait de sa proximité avec des malades, mais aussi physiques, telles les lombalgies dues à la manipulation de patients alités, chimiques par contact avec des produits ou instruments médicaux, psychologiques enfin par côtoiement constant avec des personnes souffrantes et parfois violentes dans les cas de malades mentaux. Ces risques sont aggravés par des conditions de travail stressantes, comme le travail de nuit : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-biologique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=129&dossid=242

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