En pleine crise sanitaire, de plus en plus de soignants décident de quitter leur emploi à cause des mauvaises conditions de travail.
La tendance s’étend dans le monde entier et risque d’aggraver les pénuries de personnel actuelles.
Les soignants à bout
Les conditions de travail des soignants, déjà pénibles, se sont aggravées depuis le début de l’épidémie. Usé, peu considéré, une partie du personnel hospitalier dit stop. En effet, dans certains services, un soignant peut avoir à s’occuper seul d’une quarantaine de patients. Un véritable scandale. « On fait du non-stop, on ne s’arrête pas, on ne prend pas de pause, on ne mange pas. On fait nos transmissions, on continue après de finir notre travail, et après on s’en va » avoue amèrement une infirmière, au micro de TF1.
70% des soignants épuisés par le stress
La situation est alarmante. Céline Laville, présidente de la Coordination nationale des infirmières (CNI) est inquiète à l’idée de ne plus pouvoir assurer les soins en cas de démissions. En effet, d’après une enquête, près de 70% des soignants indiquent être épuisés par le stress et les conditions de travail. De plus, les établissements de soins faisant face à ces départs ne les autorisent que plusieurs mois après la remise de la démission. Des départs différés qui n’ont comme effet que de faire augmenter le nombre d’arrêts maladies. La situation est étouffante, autant pour les soignants que pour l’administration hospitalière qui peine à trouver du personnel pour effectuer les remplacements.
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Une tendance visible à l’échelle mondiale
Et ce phénomène ne s’observe pas qu’en France. Le Conseil international des infirmières (CII) publiait une enquête sur ce phénomène le 11 mars dernier. Le rapport met en garde contre « une exode d’infirmières expérimentées » qui risquerait d’aggraver la situation au niveau mondial. Surmenage, stress, manque de ressources… Environ 90% des associations se disent « assez ou extrêmement préoccupées » par l’accumulation des facteurs qui pousseraient les soignants à démissionner. Par ailleurs, le Conseil et l’OMS s’accordent à qualifier ce phénomène de « traumatisme de masse ».
Annette Kennedy, la présidente du CII, est très préoccupée par ce mal-être qu’elle qualifie de stress post-traumatique. « La pression subie par les infirmières est inacceptable et il n’est pas surprenant que tant de nos collègues affectées estiment ne plus pouvoir continuer à exercer des fonctions qu’elles apprécient. Lorsque des infirmières dévouées et expérimentées annoncent vouloir quitter leur profession, il s’agit d’un signe évident que quelque chose ne va pas » confesse-t-elle.
Les infirmières en poste sont indispensables
Le CII estime qu’il manquera à l’avenir, jusqu’à 13 millions d’infirmières au niveau mondial. Si pour pallier à cette pénurie les gouvernements comptent recruter du nouveau personnel, le CII souligne que plusieurs années sur le terrain sont nécessaires avant d’acquérir un certain niveau de compétence. Le Conseil insiste donc sur l’importance de préserver et soutenir les infirmières les plus expérimentées. Pour cela, il devient plus qu’évident et nécessaire de répondre aux revendications du secteur, et d’arrêter enfin, de vouloir rendre l’hôpital public rentable à n’importe quel prix.
Et seul le Frexit rendra possible ce virage à 180° de l’hôpital et de tous les services publics.
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Voir ou revoir:
Et le pompon c’est de leur proposer, dans cette période de tension et d’épuisement, de bien vouloir supporter une expérimentation vaccinale sur eux pour mettre à l’épreuve leur immunité (voilà où sont les 30% restants, convalescents après la piqûre).