« Si une femme transgenre décide de changer de sexe, et devient un homme à l’état civil, elle n’aura pas accès à la PMA, ça aboutirait à ce qu’un homme à l’état civil devienne mère, ce qui est compliqué »…
Eh bien Agnès, il faut s’accrocher pour te suivre ! Déjà le « elle n’aura pas accès » : sache qu’elle ne se définit pas forcément comme une femme (il ne faut pas confondre identité de genre et expression de genre, comme dirait notre demi-libanais non-binaire national). Mais pas la peine de te faire la remarque puisque tu te reprends de toi-même (vers 1:50, voir la vidéo ci-dessous), ce qui donne une allure de sketch à ta prise de parole (et celle des autres, d’ailleurs).
En résumé, le gouvernement souhaite, avec la révision de la loi dite de « bioéthique », ouvrir le droit à la PMA aux couples de lesbiennes. Problème : des députés ont proposé d’ouvrir ce droit aux hommes transgenres, c’est à dire aux femmes devenues hommes ! Et c’est là que le sketch commence. Car le gouvernement souhaite prendre comme référence le sexe inscrit à l’état civil, mais ce sexe à l’état civil ne correspond pas forcément au sexe biologique, puisqu’une personne peut changer de sexe à l’état civil sans se faire opérer ! Donc si un homme devient femme à l’état civil mais garde son appareil reproducteur masculin, elle aura tout de même droit à la PMA (ce qui n’est pas logique puisqu’elle est en mesure de féconder « naturellement » sa partenaire) tandis que si une femme devient homme, tout en conservant son appareil reproducteur féminin, il n’y aura plus droit, ce qui est une insupportable discrimination, vous suivez ? Non, rassurez-vous, en vérité tout le monde s’y perd et Madame Belloubet la première (docteur en droit, donc bac +8, mais on sait que ça ne veut rien dire) cafouille, se trompe deux fois, pour tenter de clarifier ce désastre. Notez que dans cette confusion on a échappé au pire, à savoir confondre un amendement approuvé avec un amendement rejeté. Et en l’occurrence, l’amendement est rejeté par les parlementaires, à la suite d’un débat très confus. Les hommes transgenres (donc les femmes devenues hommes) n’auront pas droit à la PMA, avec ou sans pénis.
Tout cet embrouillamini serait drôle s’il ne s’agissait pas de notre réalité et de la cellule familiale traditionnelle qui était attaquée en profondeur, à la faveur des revendications de plus en plus extravagantes d’individus aux pratiques ultra-marginales. Il faut se pincer pour y croire mais oui, la réalité a bel et bien dépassé la fiction.
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