Royaume-Uni : Boris Johnson subit son premier revers électoral



Les conservateurs ont perdu un siège lors d’une élection partielle au pays de Galles, fragilisant le premier ministre pro-Brexit, à peine entré au 10 Downing Street.

Le nouveau premier ministre britannique, Boris Johnson, a subi son premier revers dans les urnes, une défaite de son parti à une élection partielle ayant ramené sa faible majorité parlementaire à seulement une voix, compliquant sa stratégie pour le Brexit.

Le parti conservateur au pouvoir, dont Boris Johnson a pris la tête la semaine dernière, a perdu le siège de la circonscription de Brecon et Radnorshire, au pays de Galles (ouest), au profit d’une candidate pro-européenne, selon les résultats officiels annoncés vendredi.

Cette défaite fragilise le tout nouveau gouvernement qui vient d’annoncer le doublement de son budget annuel consacré aux préparatifs d’un Brexit sans accord, en leur allouant 2,1 milliards de livres supplémentaires (2,3 milliards d’euros). Cet argent servira à « accélérer les préparations à la frontière, soutenir les préparatifs des entreprises et assurer l’approvisionnement des médicaments essentiels », ainsi qu’à lancer une nouvelle campagne de communication sur le Brexit, a précisé le ministère des finances.

« Nous partirons le 31 octobre »

Au total, 6,3 milliards de livres (6,9 milliards d’euros) auront été alloués pour préparer le Brexit, dont 4,2 milliards cette année. « Depuis que je suis arrivé au Trésor, j’ai mis le turbo pour nos préparatifs (…) pour un Brexit sans accord, non parce que nous le voulons, mais nous devons être préparés car nous partirons le 31 octobre », a déclaré jeudi le nouveau ministre des finances, Sajid Javid.

Si Boris Johnson veut renégocier l’accord de retrait conclu entre l’ancienne première ministre Theresa May et Bruxelles – ce que l’Union européenne exclut – il a affirmé qu’en cas d’échec, il ne demanderait pas de nouveau report du Brexit et que le Royaume-Uni quitterait l’UE, accord ou pas, le 31 octobre. « La probabilité d’un Brexit sans accord a augmenté pour les participants du marché », a noté la Banque d’Angleterre, qui a sabré jeudi les prévisions de croissance pour le pays. Elles passent à 1,3 % en 2019 et en 2020, contre respectivement 1,5 % et 1,6 % en mai.

« Ce gouvernement aurait pu écarter un “no deal” et dépenser ces milliards pour nos écoles, nos hôpitaux et nos citoyens », a fustigé John Mcdonnell, ministre des finances du cabinet fantôme de l’opposition travailliste, dénonçant un « gaspillage ». L’opposition ne se situe pas seulement dans les rangs du Labour. Le poids lourd Philip Hammond, ministre des finances du précédent gouvernement conservateur, a déjà prévenu qu’il ferait tout pour bloquer un no deal.

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