L’hypothèse avait déjà été avancée par la défense du fondateur de WikiLeaks, mais elle est désormais accréditée par plusieurs sources du renseignement étasunien : la CIA aurait envisagé d’enlever et d’assassiner le journaliste.
La vie d’Assange ressemble à un film d’espionnage. Sauf que dans son cas, on ne joue pas.
Une enquête publiée sur Yahoo News, le 26 septembre, et signée par les journaliste Zach Dorfman, Sean D. Naylor et Michael Isikoff, vient confirmer la thèse avancée par les soutiens de Julian Assange d’une éventuelle opération menée par la CIA. Objectif : kidnapper et même assassiner le journaliste, alors qu’il était réfugié à l’ambassade d’Equateur.
«Arrêtez ce que vous êtes en train de faire et lisez ceci. La CIA a élaboré des plans pour tuer ou kidnapper un journaliste dont ils n’aimaient pas le travail – avant de l’accuser d’un crime. L’affaire contre Julian Assange doit être abandonnée et condamnée», a résumé le lanceur d’alerte Edward Snowden.
Stop what you’re doing and read this. The CIA developed plans to kill or kidnap an award-winning journalist whose work they did not like — before they charged him with a crime.
The case against Julian Assange must be dropped—and condemned.https://t.co/5TCFks1p95
— Edward Snowden (@Snowden) September 26, 2021
Des discussions sur l’enlèvement ou le meurtre d’Assange «au plus haut niveau»
Plusieurs sources du renseignement étasunien interrogées par ces journalistes d’investigation confirment qu’en 2017, alors que Julian Assange commençait sa cinquième année enfermé à l’ambassade d’Equateur à Londres, la CIA aurait fomenter un projet pour enlever le fondateur de WikiLeaks, «suscitant un débat houleux parmi les responsables de l’administration Trump sur la légalité et la faisabilité d’une telle opération».
«Certains hauts responsables de la CIA et de l’administration Trump ont même discuté du meurtre d’Assange, allant jusqu’à demander des « ébauches » ou des « options » sur la façon de l’assassiner», annonce d’emblée l’article. «Des discussions sur l’enlèvement ou le meurtre d’Assange ont eu lieu « au plus haut niveau » de l’administration Trump», ajoute l’un des anciens hauts responsables du contre-espionnage interrogé par Yahoo News. «Il ne semblait pas y avoir de limites», précise-t-il.
En particulier, le lien établi par le renseignement américain entre les actions de Julian Assange et la Russie, malgré l’absence de preuves, aurait précipité la volonté de Washington de mettre le journaliste hors d’état de nuire.
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