Le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye doit présenter ce jeudi le rapport qui servira de base au projet de loi.
Vives réactions en vue. « Ça va très mal se passer ! », s’exclame un responsable syndical. L’exécutif a tranché sur une des mesures les plus sensibles. Selon nos informations Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire à la réforme des retraites devrait annoncer ce jeudi matin la mesure qui fâche : il y aura bien un âge d’équilibre (ou âge pivot) fixé à 64 ans qui, à travers un système de bonus-malus, reviendra de fait à repousser l’âge de départ à 64 ans. Un point qui était jugé particulièrement explosif par les syndicats.
De quoi s’agit-il ? Si la future réforme des retraites maintient le totem social de l’âge légal du départ à 62 ans, l’exécutif a décidé de définir « un âge d’équilibre et des incitations à travailler plus longtemps », comme l’avait d’ailleurs annoncé le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale.
Les carrières longues, qui permettent de partir plus tôt, seront maintenues et devraient échapper au bonus-malus. Pour les autres, un malus sera appliqué dès 62 ans à tous ceux qui travailleront encore et prendront leur retraite après 2025. Le malus ne portera que sur les années travaillées après 2025.
Dans un document du haut-commissaire à la réforme des retraites, l’hypothèse d’un âge pivot avec un système de bonus-malus avait été mise sur la table pour repousser l’âge de la retraite. Mais Jean-Paul Delevoye s’était bien gardé d’aller plus loin en évoquant des scénarios d’âge.