« Quelqu’un l’a aidé », le garde du corps d’Epstein parle du suicide de son patron


Un champion de boxe pas serein...


NEW YORK MAGAZINE / Traduit par Romain pour Le Média pour Tous

Article initialement paru en anglais le 14 août 2019 dans le New York Magazine. Igor Zinoviev, boxeur russe au service du milliardaire Jeffrey Epstein durant « cinq ou six ans », accordait récemment un entretien téléphonique à un journaliste qui l’avait déjà interviewé quatre ans plus tôt, M. L Nestel. L’occasion pour le journaliste de revenir sur les propos que le boxeur avait tenu lors de sa première interview (non diffusée) concernant l’accusation d’abus sexuels sur des adolescentes qui pesait alors sur le milliardaire. Autrefois prolixe, le boxeur semble désormais très hésitant, revenant même sur ses propos, mais lâchant toutefois qu’il pense qu’Epstein aurait été « aidé » dans son suicide avant de clore brutalement l’entretien en avertissant du danger que courrait le journaliste à vouloir trop approfondir le sujet. Nous avons estimé important de traduire cet étrange entretien et de le diffuser, pour que chacun puisse se faire son opinion sur pièce. Une exclusivité Le Média pour Tous.


Jeffrey Epstein a plaidé coupable pour proxénétisme sur mineure en 2008 puis a expié sa peine de 13 mois de prison dans des conditions confortables. Pendant cette période, c’était son chauffeur et garde du corps Igor Zinoviev, ancien combattant en MMA (UFC), qui lui faisait la navette entre la prison de Palm Beach et divers rendez-vous. Zinoviev lui avait aussi concocté un programme sportif à base de levée de poids et de quelques exercices de combats. Zinoviev a accompagné le milliardaire lors des nombreux déplacements entre ses différents domaines, notamment sur son Lolita Express.

Le mystérieux combattant russe avait attiré l’attention des médias lors de l’arrestation et la mise en accusation d’Epstein par les autorités fédérales le mois dernier — il n’a pas rendu la tâche aisée aux reporters qui étaient à sa recherche. Il n’y a eu à notre connaissance aucune interview télévisée de Zinoviev concernant sa relation avec Epstein.

Quand je travaillais au Daily Beast, j’ai eu l’occasion d’interviewer Zinoviev en 2015, cet entretien n’a pas été publié. Après de nombreuses tentatives de prise de contact par téléphone durant ces dernières semaines, j’ai réussi à le joindre le lundi 12 août. Comme précédemment, j’ai enregistré l’entretien. Il a évoqué son point de vue sur l’apparent suicide d’Epstein et sur ses souvenirs de travail en sa compagnie. Il a ressassé les éléments qu’il avait déjà évoqué il y a quatre ans pendant une bonne partie de la demi-heure d’interview. Pour être honnête, je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse marche arrière sur ses précédentes affirmations, mais pourtant…

Il est clair qu’il semblait anxieux à l’idée de dire quoi que ce soit. Vous trouverez ci-dessous une transcription de cette dernière conversation (légèrement modifiée pour en faciliter la lecture). Notez que la langue natale de Zinoviev n’est pas l’anglais, nous avons dû laisser quelques mots dont la signification n’était pas claire, nous n’avons pas été capables de le joindre pour corriger ces quelques incompréhensions.

 

La dernière fois que nous avons discuté, je ne savais pas que vous étiez un combattant en MMA.

Ça va. Oh, ouais.

Vous étiez le chauffeur de Jeffrey Epstein ? Vous n’étiez pas seulement son coach et son garde du corps ?

Ouaip.

Pour revenir en arrière, comment vous a-t-il rencontré ?

Alors, retour en arrière. Un ami à moi me l’a présenté. Basiquement, comme un ami, vous voyez ? Après ça, il m’a demandé de travailler avec lui. Honnêtement, j’avais déjà un bon job, donc je n’en cherchais pas un, après notre rencontre il m’a appelé et il m’a demandé si je pouvais [faire] quelques trucs. Comme faire son chauffeur, faire de la protection rapprochée, et juste l’entraîner et faire d’autres trucs. Et j’ai pensé, il était temps de changer quelque chose!, j’ai répondu « Je pourrais faire cela. »

C’était en quelle année ?

Je ne parviens pas à m’en souvenir, pour être honnête. Il faudrait que je regarde le document. Il faudrait que je jette un œil aux documents pour cela.

À cet instant, avez-vous arrêté votre carrière en compétition de MMA ?

Pas vraiment, en fait.

Vous continuiez la compétition ?

Oui, peut-être. J’avais peut-être déjà arrêté, ouais. J’étais aux Îles Vierges. À Palm Beach, c’était, j’ai commencé à travailler à Palm Beach. Je le voyais seulement, euh … — c’était où putain ? — euh, quand j’allais à la grande prison, en fait.

Oh, c’est vrai.

C’est quand j’étais à Palm Beach. La première fois. Je commence à travailler avec lui à New York et aux Îles Vierges.

Vous étiez aussi à New York ?

Ouais.

Vous le conduisiez à ces trois endroits ?

À New York, je ne le conduisais pas. À New York, il avait un chauffeur, je ne me souviens plus de son nom. Il était un peu vieille famille. À New York je l’accompagnais et je lui faisais son entraînement. J’étais son chauffeur seulement ici à Palm Beach. Il avait d’autres chauffeurs pour les autres lieux. Ils ne sont que du simple personnel, vous savez, seulement des chauffeurs. Quelqu’un l’emmenait au Nouveau Mexique. Il avait un autre chauffeur pour les Îles Vierges, en fait. J’étais son chauffeur seulement pour Palm Beach.

Vous êtes allé avec lui sur toutes ses autres propriétés ? L’avez-vous accompagné au Nouveau-Mexique ?

Ouais.

Vous travailliez avec lui et voyagiez 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 — cela signifie que vous étiez à ses côtés dans son avion, j’ai bon ?

Ouais.

Vous viviez dans sa demeure pour invités ?

Ouais.

Vous étiez seul dans cette maison ?

Bien sûr. À Palm Beach, nous avons une maison pour invités, et il y a un concierge qui vivait là. Il travaillait ici avant moi. Le gars était un Polonais, ouais.

Avait-il des compétences en protection rapprochée comme vous ?

Non.

Vous avez été présenté à Epstein par un intermédiaire ? Comment était-ce quand vous l’avez rencontré pour la première fois ?

Plutôt bien. Je n’avais rien entendu d’inadéquat ou de vulgaire venant de lui. Il était toujours poli. Pour faire simple, c’etait une personne agréable. Il était toujours souriant.

La première fois que vous avez discuté, a-t-il demandé quelles étaient vos compétences ? A-t-il parlé de ses attentes ?

Non, je pense qu’il savait déjà cela. Ils ont probablement déjà vérifié mon parcours et tout. Il demandait simplement comment j’allais, comment je m’entraîne et encore d’autres choses.

Que lui enseigniez-vous ?

Musculation basique. Levée de poids. Et un peu d’entraînement aux trucs de self-defense.

Comme le karaté ?

De la boxe avec pieds et genoux.

Était-il un bon athlète ?

Il est en plutôt bonne forme physique. C’était comme cela que je me souviens. Ce n’est pas le meilleur. Mais il se débrouillait bien.

La dernière fois que l’on s’était parlé, vous m’aviez dit qu’il lui arrivait souvent de manquer vos séances de sport et que cela vous agaçait.

Il s’entraînait, mais il avait parfois une réunion business ou autre. J’avais gâché beaucoup de temps à la salle. Il m’a fait attendre quelques heures — plutôt quatre heures.

Quels étaient les lieux où vous l’emmeniez ?

Quand je travaillais ici à Palm Beach ? Juste des réunions business, basiquement. C’était principalement en centre-ville, près du bureau de son avocat. Je le laisse là et il monte l’escalier, je l’attends dans la voiture.

Ne vous a-t-il jamais parlé de son affaire ? De pourquoi il était en difficulté ?

Non. Il n’a jamais parlé de ces choses.

Il n’a jamais parlé de ces choses ?

Non.

Vraiment ?

Non.

Lors de notre conversation en 2015, vous décriviez ses relations avec des adolescentes : « J’ai tenté de l’arrêter tellement de fois. J’essaie de lui donner mon opinion à ce propos. Il n’écoute pas. C’est la raison pour laquelle je ne travaille plus pour lui.  Je lui fais faire ça — pour me laisser partir. » Vous souvenez-vous avoir dit cela ?

Ce n’est pas les adolescentes. Je ne vois jamais les adolescentes. Je vous dis que je ne vois jamais d’adolescentes.

Je travaille plein de fois pour lui et je ne vois rien d’inadéquat ou d’adolescentes autour de lui.

Voilà ce que je dis.

Donc maintenant vous dites que vous ne l’avez vu qu’avec des femmes ? De plus de 18 ans ? 20 ans ?

Tout ce que je dis c’est qu’il a toujours été avec des petites amies et il y avait quelques filles — je ne me souviens pas de leur noms. Elle avait 25 ans et travaillait en tant qu’assistante. Peut-être 25 ou 23 ans — peu importe, je ne connais pas l’âge.

D’accord. Mais la dernière fois qu’on s’est parlé vous étiez catégorique.

Non, non. Ce n’est pas ça. Il travaillait en placement à l’extérieur sur d’autres choses. Et je lui dis juste, vous savez, il commandais ses petites amies, et je lui ai dit « Calmez vous », ce n’est pas juste des adolescentes.

De ma vie, je n’ai jamais vu d’adolescentes à sa maison. Voilà ce qu’il en est. C’est un quiproquo. Complètement. C’est parce que — c’est ce que je dis. La plupart du temps les journalistes me posent ce genre de questions. « Qui vous a dit que je vois les adolescentes ? » je n’ai jamais vu ces adolescentes de ma vie. Et ils disent que je les —

Voici autre chose que vous avez dit la dernière fois à propos d’Epstein et des filles que vous avez vu à sa maison — plus spécifiquement à propos des moments où vous tentiez de corriger sa conduite : « Parfois il essaie de plaisanter. Il répond ‘ Merci grand-mère. Je n’ai pas besoin de ton avis.’ Quand vous essayez de faire quelque chose de bon, il vous tourne en dérision devant les filles. Je ne pose jamais de questions à personne. C’est l’une de mes règles en fait. Je vais être honnête avec vous. Je ne demande jamais à mes clients leur travail ou ce qu’ils peuvent bien faire. Je fais juste mon boulot, et c’est tout. » Est-ce que vous vous souvenez avoir dit cela ?

Oui, c’est ce que je dis. J’ai l’impression que les flics me surveillent dès qu’il est en placement à l’extérieur — je luis dis, « ne faites rien de stupide », comme, « ne mettez pas votre petite amie dans votre voiture. Ne faites pas ça ! Regardez — on attire encore plus l’attention. »

Epstein se moquait de vous en face des filles ?

Ouais, ouais, c’était son truc, ouais.

Vous avez dit que vous ne posiez jamais de questions à vos employeurs.

Ouais. C’est la réponse normale. Les gens comme lui font comme bon leur semble. À cause des gens qui parlent et — ils avaient déjà publié des articles à propos des « adolescentes » mais c’était ainsi qu’il répondait. C’est tout. Donc je ne sais pas.

Voici une autre citation de notre précédente interview : « Il avait quelques petites amies. Elles n’ont pas idée de ce dans quoi elles sont impliquées. Mais vous ne pouvez rien leur dire. Parce qu’elles le soutiennent en quelque sorte. À la longue, si une fille commence à trop s’attacher à lui, il la vire. Par exemple, pour vous donner une idée : Vous avez l’avion privé et trois petites amies et l’une d’elles peut être plus attachée à lui que les autres. Et la semaine d’après — il ne la prend plus. Il en prend une autre, il les remplace. Il en emmène pour quelques trajets puis il en prend d’autres. C’est ce qu’il fait. » Vous souvenez-vous ?

Pas vraiment !

Igor…

Attendez une minute. Une minute.

Je comprends que c’est un sujet sensible

Ce n’est pas sensible — c’est juste … un peu incorrect.

C’est exactement ce que vous avez dit. Je peux vous l’envoyer. Vous avez dit autre chose : « C’est un peu délicat vous savez. Normalement il vérifie toujours les journaux — ‘Rien à propos de moi ?’, je dis ‘Non!’, il répond ‘Ils m’ont oublié ?’ » Et quand je vous ai mentionné le fait qu’on a découvert qu’Epstein s’en prenait à des adolescentes, vous avez dit : « Je n’en suis pas du tout surpris. Je suis juste surpris de sa capacité à être complètement détaché du monde réel. Un jour viendra et il finira dans une vraie prison. Il a tellement d’argent qu’il peut la payer. Personnellement, si je le voyais faire ça avec ma fille — je n’irais pas voir la police. Je ferais autre chose. Bien pire. Ce type pourrait essayer de m’attaquer en justice et d’influencer la situation avec son argent. À l’américaine. Je sais qu’il a aussi foutu en l’air la vie de beaucoup de mannequins. C’est encore une autre histoire. (rires) » Vous souvenez-vous avoir dit cela ?

Je me souviens d’une chose : j’ai dit genre : « En tant que père si quelqu’un fout en l’air la vie de ma fille, je me fous de la somme d’argent qu’il possède. Je vais sûrement faire quelque chose de mal. » C’est ce que j’ai dit. Les trucs d’avant, je ne sais pas. Je suis vraiment comme —

Igor, je n’invente rien. J’étais très prudent.

Je suis très prudent, moi aussi.

C’était il y a quatre ans. Peut-être avez-vous oublié ce que vous m’avez dit. J’ai gardé de bonnes notes de ce que vous et moi avons dit. Cela doit sortir de la manière forte. Mais c’est la vérité. Je suis heureux de comprendre un peu mieux. Il n’est plus de ce monde. Vous n’avez plus rien à craindre.

Je ne suis pas craintif. Après tout il est mort. Je veux juste que rien ne soit incorrect. C’est déjà un tel bordel, vous savez déjà. Il est mort, lâchez-lui la grappe.

Attendez. Quand avez-vous appris qu’il était mort ?

Samedi ou dimanche je sais plus quand.

Qu’avez-vous pensé de sa mort ?

Ce que j’en ai pensé ?

Ouais.

Vous êtes sûr de vouloir le fond de ma pensée ?

Ouais.

Quelqu’un l’a aidé.

Vous pensez que quelqu’un l’a aidé à se retirer la vie ?

Ouais.

D’accord. Pourquoi ?

Écoutez, vous savez, ça va un peu trop loin.

Je voulais dire … je voulais juste essayer de savoir si vous étiez heureux ou non d’apprendre sa mort. Je ne sais pas. Est-ce que vous ressentez quelque chose au moins ?

Je ne suis pas triste. Je veux dire … je n’avais rien contre lui, rien de mauvais, vous voyez ? Sa vie je m’en moque complètement. Je me fous de comment il vit, comment il meurt, comment on s’occupe de lui.

Combien de temps avez-vous passé à sa demeure ?

Cinq ou six ans. À Palm Beach.

Ça fait long.

Ouais.

Vous n’aviez aucune émotion après avoir appris sa mort ?

Non.

Pensiez-vous que ça aurait pu lui arriver ?

C’était imprévisible. Enfin —

J’imagine que d’autres ont tenté de vous joindre. Vous a-t-il offert de l’argent ? Est-ce qu’on a tenté de vous réduire au silence ?

Non.

Epstein n’a jamais tenté d’envoyer du monde pour vous donner de l’argent — Je me demande de quoi il était capable vu qu’il a réglé de nombreux procès —

Personne n’a jamais voulu acheter mon silence. Je me fous de l’argent. Je veux juste qu’on me laisse tranquille. Juste un truc : quand les journalistes parlent de moi, ils me font passer pour un putain de commando de l’Armée Rouge. Qu’est-ce que ça veut dire exactement ?

Si ce n’est pas vrai, ce serait trop gros.

C’est grave. Après ça ils me font passer pour un voyou !

Voyou ?

Ouais.

D’accord. Je ne savais pas.

Je suis avec les filles. Les filles me regardent puis elles prennent peur. Donc je ne sais pas si vous tentez de me faire dire quelque chose que je ne veux pas dire — je ne veux m’occuper de personne.

Je comprends cela. Mais nous avons une histoire vous et moi. Une chose que vous m’avez dit, par exemple — une chose que vous m’avez confié : on l’informait à l’avance quand les autorités arrivaient à sa demeure la nuit d’avant.

Écoutez, ce que vous dites est entre vous et moi —

Vous m’aviez dit qu’il recevait des coups de fil la veille avant de recevoir la police à huit heures du matin. Il serait alerté par la police locale.

(silence)

Vous m’avez dit cela, Igor. Vous voulez que je lise la citation ?

Bien, vous pouvez lire ce que vous souhaitez. Ne vous — vous pouvez vous attirer de gros ennuis.

Vous avez dit : « Il fait toujours quelque chose de mal. C’est arrivé quelques nuits. Il allait subir une arrestation, mais avant que la police arrive, ils l’appellent et lui disent que celle-ci arrive à huit heures du matin. Tout est corruption vous savez. Tout ça c’est bidon. »

Écoutez, ne vous mettez pas en situation difficile. Sérieusement.

Nous avons parlé de cela.

Je comprends.

Je vous invite à essayer de vous souvenir parce que nous avons parlé de cela. Je sais que c’est dur. Que vous voulez dire par « me mettre en situation difficile » ?

Oubliez ça. Sérieusement. Oubliez ça.

Pourquoi est-ce si important ? Vous êtes inquiet à propos des flics locaux ?

Écoutez, vous êtes très intelligent et je ne vais pas vous donner cela par téléphone tout de suite, d’accord ? Vous êtes vraiment intelligent. Vous n’avez aucune idée. Par pitié !

Que voulez-vous dire par là ?

Je ne peux pas vous expliquer. Je ne peux rien vous expliquer de tout cela par téléphone.

Vous aviez dit cela l’autre fois. Nous avons rompu contact pendant des années. Vous pouvez dire au monde qui était ce type. Vous avez vécu longtemps avec lui. Vous voyez ce que je veux dire ?

(silence)

Je comprend tout à fait que vous pensiez qu’il ait reçu de l’aide pour se suicider.

Avant tout, je dois y aller maintenant. J’ai un autre client.

Vous donnez toujours des entraînements ?

Oui. Mais faites attention. Je ne plaisante pas.

Quelle est votre adresse mail pour que je puisse vous envoyer

Ne faites rien de tout cela. Ne jouez pas. Sérieusement.

Pouvez-vous me dire pourquoi ?

Je ne peux pas. Je ne peux pas.

Puis-je vous poser une dernière question ?

Allez-y.

Avez-vous parlé à quelqu’un au gouvernement, au FBI ? Est-ce qu’ils ont tenté de vous joindre ?

(longue pause) Hmm. C’était un plaisir de parler avec vous. Sérieusement. On en reparlera.

Vraiment ?

Au revoir.

D’accord.

Au revoir.

 

Source : New York Magazine Lire l’article en anglais ici

 

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paul coelho
4 années il y a

il essaie de faire un scoop contre l’interet du chauffeur

paul coelho
4 années il y a

« Vous aviez dit ça la dernière fois », depuis son patron a été tué alors bien sur il doit se taire, mais le journaliste doit faire son sccop au mepris de la sécurité de son « client ».

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