Selon Médiapart, le patron du syndicat pro agriculture intensive, Clément Faraux, toucherait pas moins de 160.000€ par an. Dans le même temps 25% des agriculteurs se trouvent encore sous le seuil de pauvreté…
À quelques heures du salon de l’agriculture, la révélation a de quoi faire grincer des dents. La très puissante FNSEA qui prétend très souvent défendre les petits agriculteurs n’hésite pourtant pas à rémunérer grassement ses plus hauts cadres. Clément Faraux, dirigeant de l’organisation touche ainsi 13.400€ brut par mois, soit 3.000€ de plus que le ministre de l’agriculture ! Son directeur adjoint, lui, évolue dans les mêmes sphères avec 9.600€ brut par mois.
Tournée d’augmentations pour les dirigeants
Depuis son arrivée à la tête du syndicat en 2019, Clément Faraux n’a d’ailleurs pas lésiné sur les augmentations pour les cadres dirigeants, en commençant par lui-même… Son salaire a ainsi bondit de 22%, tandis que celui de son adjoint a grimpé de 30%. Le directeur du département « économie et développement durable » s’est lui vu augmenté de 11,5% pour atteindre un salaire de 7.500€ brut par mois.
Encore plus scandaleux, la FNSEA a aussi bien arrangé son ancienne présidente, Catherine Lion. Celle-ci a en effet été embauchée à temps partiel, trois jours par semaine pour un poste de conseillère, entre avril et septembre 2019 en attendant sa retraite. Le tout pour la jolie somme de 14.900€ brut par mois. Pour trois jours de travail par semaine, elle a donc perçu en un mois autant qu’un exploitant agricole moyen dans toute son année. Pire, le 1er octobre dernier, elle a touché 146.300€ d’indemnités de départ à la retraite. Près de 42.000€ de plus que ce que prévoyait les accords internes du syndicat.
Avec l’argent des français…
Et pourtant, la situation financière du syndicat est assez préoccupante. Le déficit ne cesse, en effet, de se creuser : en 2019 il atteignait 1,5 millions d’euros. La pilule est d’autant plus difficile à avaler qu’une grande partie du budget de la FNSEA provient des cotisations de ses adhérents à hauteur de 6,3 millions d’euros par an. Passe encore, personne n’oblige ces donateurs à choisir le syndicat productiviste. Là où l’affaire est plus gênante, c’est que le syndicat est aussi subventionné par nos impôts à hauteur de 4,2 millions d’euros par an…
Les petits paysans toujours dans le rouge
Pendant ce temps, les agriculteurs, eux, sont contraints de se serrer la ceinture. En effet, un quart des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté (1015€ par mois). 26.000 foyers agricoles survivent même grâce au RSA. Dans certaines filières, certains agriculteurs n’ont même aucun revenu, c’est le cas de 19,5% d’entre eux. Beaucoup sont ainsi contraints d’exercer une activité parallèle. Si les subventions publiques n’existaient pas, c’est même un agriculteur sur deux qui se retrouverait dans le rouge…
À l’heure ou deux agriculteurs se suicident chaque jour, où les scandales de l’élevage intensif se font de plus en plus nombreux et où le rôle des pesticides dans l’apparition de certains cancers n’est plus à démontrer, il serait peut-être temps de s’interroger sur d’autres modèles agricoles… Tout le contraire de ce que veux la FNSEA, organe non officiel du libéralisme dans l’agriculture. De son côté, rappelons que le gouvernement Macron a notamment supprimé les aides à l’agriculture bio, refusé les caméras dans les abattoirs, ou encore nommé un ministre de l’agriculture pro pesticides. Un changement de paradigme nécessiterait donc, là encore, un nouveau gouvernement…
Le Média pour Tous
Le conseil d’administration ne tourne pas non plus au « bénévolat Mutualiste » avec sa Christiane Lambert&Co !!!
Rien de nouveau sous les cocotiers.
Les agriculteurs suivent comme des « veaux » !!
A eux de bouger…
d accord avec vous il n ont qu a se revolte au lieu de pleure et de baisser culotte
La FNESA à toujours été le fossoyeur du monde agricoles
La FNSEA a toujours trahi les petits paysans. C’est la puissance de l’argent qui domine l’agriculthure avant la spoliation des terres.
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La FNSEA a toujours trahi les petits paysans.
Catherine Lion n a jamais été présidente, directrice éventuellement. Pour rappel ces directeurs et directrices sont les salariés des agriculteurs.