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Le journaliste proche de Dieudonné, Vincent Lapierre, « expulsé » de la manif des Gilets jaunes à Toulouse et légèrement blessé.
Un article relatant l’agression du reporter du Média pour tous à Toulouse interpelle.
Le sous-entendu de Fabrice Valéry, journaliste dépendant à France 3 Midi-Pyrénées laisse peu de doute : qui sème le trouble récolte l’agression, Dieudonné étant assimilé à un fauteur de troubles national. Sinon pourquoi inclure Dieudonné dans le titre ? Quel rapport entre Dieudonné et cette manifestation pacifique gâchée par les antifas ? Est-ce l’humoriste qui était visé à travers le reporter ? Non : la couverture de l’Acte 12 des Gilets jaunes à Toulouse n’avait absolument rien à voir avec l’humoriste, qu’il soit ou non interdit de spectacle.
Pour comprendre l’incongruité de la qualification de « proche de Dieudonné » (comprendre « antisémite »), imagine-t-on un article sur Jean-Michel Aphatie « proche de Gad Elmaleh », l’humoriste condamné sur les réseaux sociaux pour ses emprunts massifs à de véritables humoristes ? Un article qui laisse entendre qu’Aphatie serait lui aussi un plagiaire ? L’amalgame à « l’humoriste controversé », selon l’expression consacrée des médias mainstream, n’est pas anodin.
Ainsi, tout le long de l’article, le journaliste de service public rappelle la proximité (amicale ? idéologique ?) avec Dieudonné puis Soral, jusqu’à en oublier l’agression à dix contre un perpétrée par les antifas ! Le commentateur sportif chauvin distingue les « bonnes » des « mauvaises » fautes : la bonne est celle qui avantage son camp. Le journaliste chauvin (pour le système) Fabrice Valéry enchaîne sur une désinformation directe :
Le journaliste autoproclamé « indépendant », chouchou de certains leaders des Gilets jaunes, ancien collaborateur d’Alain Soral et proche de Dieudonné, n’était pas le bienvenu ce samedi 2 février à Toulouse.
Les reportages successifs du Média pour tous sur les Actes des Gilets jaunes, que ce soit à Paris ou en province, prouvent le contraire : Vincent Lapierre n’a jamais été subi l’impopularité d’un journaliste mainstream et n’a jamais été expulsé d’une manifestation d’authentiques Gilets jaunes. Plus grave, le journaliste dépendant semble se réjouir de l’agression :
Toutes les manifestations de Gilets jaunes en France ne se ressemblent pas. Le journaliste « indépendant » Vincent Lapierre en a fait la douloureuse expérience de samedi.
Fabrice Valéry cache mal une jalousie à propos d’une popularité qui ne se dément pas :
Le paradoxe c’est que Vincent Lapierre est le journaliste « chouchou » de certains gilets jaunes, notamment Eric Drouet. Mais d’une ville à l’autre les manifestations peuvent avoir des compositions très différentes : à Toulouse, notamment en tête de cortège, on voit (et on entend) beaucoup plus l’extrême-gauche chaque samedi que dans d’autres villes de France.
Certains visages liés à l’extrême-droite n’y sont donc pas les bienvenus.
L’article fallacieux se termine par cette affirmation qui est un modèle de fake news.
Le journaliste dépendant justifie la violence observée par le postulat suivant : la violence d’extrême gauche est juste, celle d’extrême droite inacceptable.
Les esprits simples en déduiront qu’il est dangereux d’apprécier l’humour de Dieudonné, chacun de ses admirateurs devenant dès lors un fasciste d’extrême droite punissable par la justice d’extrême gauche. Les amalgames vont bon train pour les journalistes qui répètent les éléments de langage de leurs supérieurs.
L’amalgame confortable qui joue pour « l’extrême droite » – respecter ou ne pas haïr une personne prétendument d’extrême droite rend d’extrême droite (mais il faudra se lever tôt pour prouver que Dieudonné en est) – ne joue pas pour l’extrême gauche. Ainsi, applaudir à l’humour de Dieudonné peut faire de vous un paria du système à vie, surtout si vous laissez des traces sur les réseaux sociaux, tandis que relayer avec déférence BHL dans les médias dominants ne fera jamais de vous un complice de la destruction de la Libye, Etat souverain jusqu’en 2011.
Selon cette logique bizarre, les personnes « proches de Vincent Lapierre » devraient être logiquement proches – mais un tout petit peu moins – de l’humoriste Dieudonné, qui personnifie le diable pour une grande partie des hommes politiques et des journalistes du système. Les contributeurs du Média pour tous et les lecteurs de cet article sont automatiquement contaminés, de manière involontaire mais contaminés quand même. Dans ce cas, leurs enfants aussi. On le voit, la contamination « Dieudonné » opère comme la peste noire : qui touche un pestiféré est pestiféré à son tour. Heureusement qu’il se trouve dans le monde des bonnes âmes pour soulager la souffrance des malades !
La seule information (presque) juste dans l’article c’est quand Vincent Lapierre est qualifié de « journaliste indépendant », avec toutefois guillemets autour d’indépendant. Ce ne sera jamais le cas de Fabrice Valéry, avec ou sans guillemets.
L’article en question : Lire ici
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